CONAKRY, 13 avril (Reuters) - Deux personnes au moins ont été blessées lundi à Conakry par des tirs qui ont éclaté lors de manifestations de l'opposition contre le calendrier électoral fixé par le pouvoir et contre l'insécurité, a déclaré le gouvernement guinéen.
Des partisans de l'opposition ont entrepris d'ériger des barricades et de brûler des pneus en début de matinée dans trois quartiers de Conakry - Yimbaya, Hamdallaye et Wanindara - considérés comme des bastions de l'opposition, et plusieurs témoins ont fait état de coups de feu. "Il y a des tirs ici. Nous nous sommes barricadés chez nous", a dit l'un des témoins.
Deux personnes ont été admises à l'hôpital Donka de la capitale avec des blessures par balles, a dit le gouvernement dans un communiqué, sans que l'on sache quelle était l'origine des tirs.
La Commission électorale de Guinée a annoncé en mars que l'élection présidentielle aurait lieu le 11 octobre, date dénoncée par l'opposition pour qui elle viole un accord voulant que des élections locales se tiennent en premier. Les élections présidentielle et législatives qui ont eu lieu depuis 2010, année durant laquelle le pays a émergé de plusieurs décennies de régime militaire, ont été suivies par des mois de violences.