Le commandement américain du Pacifique a précisé que le USS John C. Stennis et le USS Ronald Reagan avaient débuté samedi des exercices de défense aérienne, de surveillance maritime et des tirs à longue portée.
Le commandement précise que ces opérations s'inscrivent dans le cadre de la présence depuis des décennies des forces armées américaines en Asie-Pacifique, une région où Pékin a un comportement de plus en plus expansionniste.
Pékin, avançant des raisons historiques, revendique la souveraineté de la quasi-totalité de la mer de Chine méridionale, une région riche en ressources et cruciale pour le commerce mondial.
Pour appuyer ses prétentions, la Chine y mène d'énormes travaux de remblaiement, construisant des îles artificielles et des pistes d'atterrissage pouvant accueillir des avions militaires.
Des opérations effectuées au grand dam des pays riverains, notamment du Vietnam, des Philippines, de la Malaisie ou de Brunei, qui ont également des revendications sur la zone -- qui se chevauchent parfois.
"Aucune autre marine ne peut concentrer sur une seul mer une telle puissance de feu. C'était vraiment impressionnant", a affirmé le contre-amiral Marcus Hitchcock.
Le ministre américain de la Défense Ashton Carter s'était en avril rendu à bord de l'USS Stennis alors qu'il naviguait au large des Philippines, non loin des zones disputées entre Manille et Pékin.
A cette occasion, M. Carter avait affirmé que les Etats-Unis allaient continuer "à jouer un rôle pour conserver la paix et la stabilité" dans la région, malgré les ambitions de Pékin.
Peter Galvez, porte-parole du ministère philippin de la Défense, a affirmé que les manoeuvres américaines montraient la détermination des Etats-Unis à respecter sa promesse de défendre les Philippines.
La marine américaine a précisé que ces manoeuvres impliquant deux porte-avions avaient lieu depuis plusieurs années en mer des Philippines, en mer de Chine méridionale et en mer de Chine orientale, où un autre contentieux territorial oppose Pékin et Tokyo, autre allié de Washington.
Avec AFP