Les deux pays "se sont accordés à renforcer davantage cette coopération et à l'élargir à d'autres domaines, notamment le renseignement, la défense aérienne et la guerre électronique", a indiqué l'état-major des Forces armées royales (FAR) dans un communiqué. Cette annonce fait suite à la première réunion du comité de suivi de la coopération de défense maroco-israélienne qui s'est déroulée lundi et mardi dans la capitale marocaine, dans le cadre du rapprochement militaire entre les deux pays.
Lire aussi : Première visite officielle d'un chef de l'armée israélienne au MarocLa rencontre a été co-présidée par l'inspecteur général des FAR, Belkhir El Farouk, et le directeur du bureau des affaires politico-militaires du ministère de la Défense israélien, Dror Shalom. Les deux parties ont également examiné différents volets de leur coopération, dont "la logistique, la formation et les entraînements ainsi que l'acquisition et la modernisation des équipements", détaille le communiqué.
Une coopération "porteuse d'intérêts mutuels et basée sur la confiance et le soutien réciproque", s'est félicité Belkhir El Farouk, le numéro deux de l'armée marocaine. En novembre 2021, l'ex-ministre israélien de la Défense Benny Gantz avait signé à Rabat un protocole d'accord encadrant les relations sécuritaires avec le Maroc.
Sa visite historique avait été suivie en juillet par celle de l'ex-patron de l'armée Aviv Kochavi, la première par un chef d'état-major d'Israël dans le royaume chérifien. Le rapprochement entre le Maroc et Israël s'est accéléré depuis la normalisation diplomatique opérée en décembre 2020 dans le cadre des accords d'Abraham, un processus entre l'Etat hébreu et plusieurs pays arabes, soutenu par Washington.
Ce rapprochement est vu d'un mauvais œil par l'Algérie voisine, un fervent soutien des Palestiniens, exacerbant les tensions déjà vives entre les deux pays en raison de profonds désaccords au sujet du Sahara occidental. Un conflit au Sahara occidental oppose le Maroc, qui contrôle 80% du territoire, aux indépendantistes du front Polisario soutenus par l'Algérie.