La corruption "menace la stabilité" du Maroc, selon Transparency international

Le poste-frontière de Guerguerat, au sud du Sahara occidental sous contrôle mrocain.

L'antenne marocaine de Transparency international a estimé mardi que la corruption "menace la stabilité" du pays, qui a enregistré un nouveau recul dans son classement annuel mondial recensant ce fléau.

Le royaume figure en 97e position dans le classement de 2023 publié par l'ONG qui mesure la perception de la corruption au sein du secteur public dans 180 pays, perdant trois places par rapport à l'année précédente et 24 en cinq ans.

La corruption "systémique et endémique menace la stabilité sociale, économique et politique de notre pays et encourage l'économie de rente et la protection des activités illicites", a alerté Transparency dans un communiqué. La publication de ce classement intervient dans un contexte de plusieurs scandales de corruption qui secouent le monde politique marocain.

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L'affaire la plus notable est celle de Saïd Naciri, président du Conseil préfectoral de Casablanca (ouest) et patron du club de foot Wydad Casablanca, et d'Abdennabi Biioui, président du Conseil régional de l'Oriental (est). Les deux élus, en détention depuis le 22 décembre, sont soupçonnés d'avoir joué un rôle clé dans le vaste réseau d'un baron de la drogue malien, Ahmed Ben Brahim, surnommé le "Pablo Escobar du Sahara".

Par ailleurs, Transparency Maroc note dans son communiqué que 29 parlementaires ont été impliqués dans des affaires de corruption présentées ces dernières années devant la justice. L'ONG appelle l'exécutif à adopter "le corpus juridique anticorruption", en particulier les lois contre le conflit d'intérêt et l'enrichissement illicite.