"En maintenant un contrôle abusif sur l'information au Sahara occidental, les autorités marocaines y rendent pratiquement impossible le travail des reporters", accuse l'organisation de défense de la liberté de la presse.
"Agressions lors de manifestations, procès contre des journalistes-citoyens sahraouis, expulsion de journalistes étrangers : les témoignages recueillis sur place sont accablants", selon RSF.
"Jusqu'à quand ces graves restrictions à la liberté d'informer seront-elles maintenues ?", déplore l'organisation, pour qui rapporter "librement ce qui se passe dans cette zone sous haute tension est urgent et nécessaire, notamment pour faire toute la lumière sur les violations des droits de l'Homme (...)".
RSF cite plusieurs exemples, notamment celui de deux "journalistes-citoyens" d'Equipe média Sahara.
Arrêtés fin septembre par la police, ils sont poursuivis pour "atteinte à un fonctionnaire public", une accusation passible d'une peine allant jusqu'à un an de prison. Leur procès a été reporté au 15 janvier 2017.
Le Maroc figure à la 131e place dans le classement mondial de la liberté de la presse établi par RSF.
Ex-colonie espagnole, le Sahara occidental est contrôlé depuis 1975 par le Maroc, qui considère cette région comme partie intégrante du royaume. Le Front Polisario, soutenu par l'Algérie, milite pour son indépendance et réclame un référendum d'autodétermination, alors que Rabat propose comme solution une autonomie sous sa souveraineté.
Avec AFP