Les appels vocaux par messageries internet de nouveau autorisés au Maroc

Bloqués durant presqu'un an, les appels vocaux par internet via des messageries comme Skype, WhatsApp, ou Messenger sont de nouveau autorisés au Maroc, a annoncé vendredi le gendarme marocain des télécoms.

Ce déblocage surprise intervient à la veille de l'ouverture officielle de la conférence internationale sur le climat, la COP22, qui se tiendra du 7 au 18 novembre à Marrakech (centre), avec plus de 20.000 participants venus de toute la planète, et dont Rabat entend faire une vitrine internationale.

"Les opérateurs de télécommunications ont été autorisés à procéder au rétablissement de tous les services et applications de téléphonie sur IP (VoIP) sur l'ensemble de leurs réseaux fixes et mobiles", a indiqué l'Agence nationale de régulation des télécommunications (ANRT) dans un communiqué.

Les appels vocaux gratuits par internet sur Skype, Facebook et WhatsApp étaient interdits depuis janvier 2016 au Maroc. Sur WhatsApp, il était jusqu'à vendredi possible d'envoyer des messages texte avec photos et vidéos, mais impossible de passer des appels vocaux.

Ce blocage de la VoIP --nom du protocole qui permet de transporter la voix sur internet-- avait suscité de vives réactions chez les usagers des nouvelles technologies. Des pétitions avaient été lancées ainsi qu'une lettre de protestation adressée au président de l'ANRT signée par quelque 10.000 personnes.

Le gendarme marocain des télécommunications a expliqué la levée des restrictions par "l'évolution, tant aux niveaux national qu'international, de la situation des marchés des télécommunications et du contexte réglementaire". Elle a également affirmé avoir tenu compte "des exigences d'un développement harmonieux du secteur au bénéfice des usagers".

La réactivation des applications des appels vocaux par internet est-elle "temporaire pour répondre aux besoins" du rendez-vous international de la COP22 ?, s'interrogeait vendredi une partie de la presse marocaine.

L'ANRT ne le précise pas dans son communiqué.

Cette problématique "fait l'objet, depuis quelques mois, de discussions et de débats soutenus", se borne à dire l'agence.

Ce déblocage intervient une dizaine de jours après le limogeage surprise et sans explication du patron de l'ANRT, Azzeddine El Mountassir Billah (nommé par le roi), et son remplacement par un nouveau directeur général par intérim.

Avec AFP