"La requête demande l'annulation des résultats proclamant Félix Tshisekedi président de la République", a indiqué l'avocat Toussaint Ekombe à la presse, dans les locaux de la Cour constitutionnelle. "La requête a été introduite hier (vendredi) et aujourd'hui nous sommes venus récupérer les récépissés de cette requête".
M. Fayulu a estimé que le président de la Commission électorale, Corneille Nangaa, avait "violé la loi électorale". Il a jugé que "la vérité des urnes" sortirait d'un deuxième décompte des voix.
Lire aussi : Contentieux électoral entre deux opposants, une première en Afrique"On demande à la Cour constitutionnelle de faire son travail, rien que son travail", a-t-il ajouté, prévenant: "Le peuple va juger".
"On ne peut pas se mettre dans une officine quelconque et commencer à fabriquer des chiffres pour que demain (le président Joseph) Kabila récupère le pouvoir. C'est inadmissible", a tempêté M. Fayulu.
"On m'appelle le soldat du peuple, le gardien du temple et je n'abandonnerai pas ce peuple-là. Nous allons jusqu'au bout pour recouvrer la victoire", a-t-il insisté.
Lire aussi : Fayulu contre-attaqueM. Fayulu est arrivé deuxième de l'élection présidentielle avec 34,8% des voix, contre 38,57% au vainqueur, l'autre opposant Félix Tshisekedi, selon les résultats proclamés par la Céni.
Mais il revendique la victoire avec 61% des suffrages et accuse le président Kabila, qui n'était pas autorisé à se présenter par la Constitution et dont le candidat Emmanuel Ramazani Shadary a fini troisième (23%), d'avoir orchestré un "putsch électoral" avec M. Tshisekedi, "totalement complice".
La Cour constitutionnelle dispose de huit jours ouvrables pour étudier le recours de M. Fayulu. M. Nangaa a indiqué dans la nuit que l'investiture de M. Tshisekedi "interviendra(it) le 22 janvier".