Martin Fayulu a déposé son recours

Accompagné de son épouse et de ses avocats, le candidat de l'opposition au Congo, Martin Fayulu, au centre, saisit la cour constitutionnelle après sa perte lors de l'élection présidentielle à Kinshasa (Congo), samedi 12 janvier 2019.

L'opposant congolais Martin Fayulu a déposé un recours devant la Cour constitutionnelle contre le résultat de la présidentielle du 30 décembre, qui le donne deuxième derrière un autre opposant, Félix Tshisekedi.

"La requête demande l'annulation des résultats proclamant Félix Tshisekedi président de la République", a indiqué l'avocat Toussaint Ekombe à la presse, dans les locaux de la Cour constitutionnelle. "La requête a été introduite hier (vendredi) et aujourd'hui nous sommes venus récupérer les récépissés de cette requête".

M. Fayulu a estimé que le président de la Commission électorale, Corneille Nangaa, avait "violé la loi électorale". Il a jugé que "la vérité des urnes" sortirait d'un deuxième décompte des voix.

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"On demande à la Cour constitutionnelle de faire son travail, rien que son travail", a-t-il ajouté, prévenant: "Le peuple va juger".

"On ne peut pas se mettre dans une officine quelconque et commencer à fabriquer des chiffres pour que demain (le président Joseph) Kabila récupère le pouvoir. C'est inadmissible", a tempêté M. Fayulu.

"On m'appelle le soldat du peuple, le gardien du temple et je n'abandonnerai pas ce peuple-là. Nous allons jusqu'au bout pour recouvrer la victoire", a-t-il insisté.

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M. Fayulu est arrivé deuxième de l'élection présidentielle avec 34,8% des voix, contre 38,57% au vainqueur, l'autre opposant Félix Tshisekedi, selon les résultats proclamés par la Céni.

Mais il revendique la victoire avec 61% des suffrages et accuse le président Kabila, qui n'était pas autorisé à se présenter par la Constitution et dont le candidat Emmanuel Ramazani Shadary a fini troisième (23%), d'avoir orchestré un "putsch électoral" avec M. Tshisekedi, "totalement complice".

La Cour constitutionnelle dispose de huit jours ouvrables pour étudier le recours de M. Fayulu. M. Nangaa a indiqué dans la nuit que l'investiture de M. Tshisekedi "interviendra(it) le 22 janvier".