Deux fois reportées depuis 2016, les élections du 23 décembre doivent choisir le prochain président de la République démocratique du Congo (RDC) pour succéder à Joseph Kabila, au pouvoir depuis 18 ans.
M. Fayulu, qui aura 62 ans le 21 novembre, est le président du parti d'opposition Engagement pour la citoyenneté et le développement. Sa désignation, accueillie par des applaudissement et des cris de joie par une partie des Congolais présents, a surpris car Félix Tshisekedi, président du parti historique d'opposition (UDPS) était donné comme favori.
"Je veux remercier l'éternel Dieu tout-puissant et les leaders de l'opposition", a déclaré le "candidat commun" de l'opposition lors d'une conférence de presse.
Your browser doesn’t support HTML5
"Moi, je ne suis qu'un porte-parole des combats pour la liberté et pour la démocratie (...) et je suis convaincu que nous allons réussir à rendre notre pays démocratique, libre et indépendant", a-t-il ajouté.
Sept ténors de l'opposition avaient fait le déplacement pour cette réunion cruciale. Mais seuls quatre d'entre eux ont été autorisés à se présenter à l'élection: MM. Fayulu et Tshisekedi, ainsi que l'ancien président de l'Assemblée nationale, Vital Kamerhe, et l'économiste Freddy Matungulu.
L'ancien Premier ministre Adolphe Muzito, Moïse Katumbi, opposant en exil, et Jean-Pierre Bemba, ex-chef de guerre et ancien vice-président, étaient toutefois présents pour faire entendre leur choix.
L'ancien Premier ministre Adolphe Muzito, Moïse Katumbi, opposant en exil, et Jean-Pierre Bemba, ex-chef de guerre et ancien vice-président, étaient toutefois présents pour faire entendre leur choix.
L'un des sujets de division entre les leaders de l'opposition concerne l'utilisation de machines à voter qui doivent permettre aux électeurs de choisir leur candidat et d'imprimer leur bulletin dans les bureaux de vote.
Lire aussi : Mgr Monsengwo, un critique des pouvoirs, quitte la tête de l'église de KinshasaLe 26 octobre, une partie de l'opposition avait marché dans les rues de plusieurs villes de RDC pour exiger l'abandon de ces "machines à tricher".
M. Fayulu avait exclu de participer à l'élection si ces machines sont mises en place, alors que M. Tshisekedi était prêt à y participer "avec ou sans machines à voter".
Interrogé sur ce point, M. Fayulu a répondu que "la coalition (de l'opposition) poursuivra sans relâche l'abandon" de cette machine.
"Le combat se poursuit, nous voulons une élection sans machine à voter", a-t-il martelé, en rappelant que "la loi électorale ne prévoit pas" ces machines.
Dans un communiqué conjoint signé par les sept participants et lu par M. Matungulu, la coalition s'engage à "mettre fin à la crise politique actuelle (...) et à arrêter la dégradation générale du pays".
"La coalition poursuivra sans relâche l'abandon de la machine à voter en vue de rendre ces élections crédibles, transparentes libres, inclusives et apaisées".
M. Matungulu a par ailleurs annoncé l'organisation imminente d'un meeting populaire à Kinshasa pour "présenter le candidat".
L'ex-ministre de l'Intérieur, Emmanuel Ramazani Shadary, été désigné candidat de la majorité par le président Kabila à qui la Constitution interdit de se représenter.
La réunion de Genève a été organisée par la Fondation Kofi Annan, basée à Genève.
Son président, Alan Doss, qui a participé à toutes les discussions entre les leaders, a déclaré que la Fondation avait été "sollicitée pour faciliter le processus de consultation entre les partis politiques de la RDC". Cela "s'inscrit dans le travail de médiation électorale de la Fondation", a-t-il ajouté.
Avec AFP