Il est arrivé peu après 9 heures locales (6 heures GMT) au tribunal, où son affaire doit être entendue plus tard dans la matinée. Une cinquantaine de ses fidèles étaient présents à l'extérieur du bâtiment, vêtus de blanc ou de rouge, chantant et priant, bibles à la main, a constaté un journaliste de l'AFP.
Ce riche et célèbre télévangéliste a été arrêté jeudi dernier, soupçonné d'être impliqué dans "le massacre la forêt de Shakahola", qui a secoué ces dernières semaines ce pays religieux d'Afrique de l'Est.
Un autre pasteur, Paul Nthenge Mackenzie, va être poursuivi pour "terrorisme" avec 17 autres personnes, après que plus d'une centaine de corps ont été retrouvés dans cette forêt de la côté kényane où se réunissaient les adeptes de son Eglise Internationale de Bonne Nouvelle. Il leur prêchait de pratiquer un jeûne extrême pour "rencontrer Jésus".
Lire aussi : Après la mort de ses adeptes, un pasteur kenyan est poursuivi pour "terrorisme"Selon un document judiciaire consulté par l'AFP après l'arrestation d'Odero, les procureurs estiment qu"'il existe des informations crédibles reliant les corps exhumés (...) à Shakahola" à "plusieurs adeptes innocents et vulnérables (de l'église d'Odero) qui auraient trouvé la mort".
Ezekiel Odero, qui dirige le Centre de prière et Église de la Vie Nouvelle, est notamment visé par des enquêtes pour "meurtre", "aide au suicide", "enlèvement", "radicalisation, "crimes contre l'humanité", "cruauté envers des enfants" et "fraude et blanchiment d'argent".
Lire aussi : Un nouveau pasteur kenyan accusé du "meurtre de masse de ses fidèles"Ses avocats dénoncent une détention infondée, sans "aucune preuve" ni "aucune plainte". Dans un document fourni au tribunal et consulté par l'AFP mardi, Ezekiel Odero dit "se dissocier fortement" de Paul Mackenzie et de ses enseignements.
Les résultats des premières autopsies menées sur une quarantaine de corps retrouvés à Shakahola ont révélé qu'une majorité de victimes sont mortes par manque de nourriture, mais certaines autres ont été asphyxiées ou étranglées.