Un tweet résume le Mondial de Kylian Mbappé, champion du monde à 19 ans et demi, auteur de quatre buts dont un en finale. "Si Kylian continue d'égaler mes records comme ça, je vais devoir rechausser mes crampons...": signé Pelé le mythique N.10 de la Seleçao, trois fois champion du monde (1958, 1962, 1970).
Le gamin de Bondy est devenu le deuxième plus jeune joueur à marquer en finale de Coupe du monde après "O Rei", en 1958 à 17 ans.
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Pelé avait déjà twitté une première fois son admiration quant le joueur du PSG avait déboulé à 32,4 km/h (selon un relevé de la Fifa) pour provoquer un penalty contre l'Argentine. En plus de cette course folle, il avait inscrit un doublé pour éliminer Lionel Messi en 8e de finale (4-3).
"Ce n'est que le début. Ce n'est pas la fin, j'ai l'intention d'aller plus loin, aller jusqu'où mon potentiel me le permet et où les limites le permettent", a lancé le prodige. Ca promet...
Le triplé de CR7
Ce jour-là, le 15 juin, devant sa télé, son grand rival Messi a dû être écoeuré. Lors de Portugal-Espagne (3-3), choc du premier tour, Cristiano Ronaldo provoque un penalty qu'il transforme dès la 4e minute, marque de loin grâce à une terrible faute de main du gardien espagnol David De Gea, et, surtout, inscrit un coup franc direct somptueux en fin de match. On se dit alors que CR7 file vers un 6e Ballon d'or dans sa carrière. Mais un doublé d'Edinson Cavani (2-1) pour l'Uruguay mettra fin à l'aventure du Portugal en 8e de finale et rend l'attribution de la récompense individuelle suprême beaucoup plus incertaine.
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Perisic ne lâche rien
Son compatriote Luka Modric a été élu meilleur joueur du Mondial-2018, mais c'est bien le Croate Ivan Perisic qui a éliminé l'Angleterre en demi-finale. Le joueur de l'Inter Milan a inscrit un but et délivré une passe décisive pour Mario Mandzukic. Désigné homme du match, il confiera avoir eu sa "maman au téléphone qui rêvait d'une finale contre la France", en souvenir de ses années de post-formation à Sochaux. Mais le tournoi russe s'achèvera sur une note amère avec un penalty accordé après assistance vidéo - une première dans une finale de Coupe du monde - pour une main dans la surface contre la France (4-2).
L'éclair de Kroos
Il est celui qui a fait croire que les Allemands pourraient s'en sortir après avoir été trahis par leur organisation défensive face au Mexique (1-0). Au bord de l'élimination au match suivant la Mannschaft parvient à arracher la victoire (2-1) face à la Suède grâce à un but miraculeux de Toni Kroos au bout des arrêts de jeu. Mais le troisième rendez-vous est fatal face à la Corée du Sud: défaite 2 à 0, et élimination sans gloire du tenant du titre dernier de son groupe... Gary Lineker, ex-international anglais, en amendera même son célèbre aphorisme: "Le football est un jeu simple. Vingt-deux joueurs courent derrière un ballon pendant 90 minutes et à la fin, ce n'est plus toujours l'Allemagne qui gagne".
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Les anges gardiens
Ils sont trois gardiens à s'être mis en valeur dans cette Coupe du monde. Il y a d'abord eu Jordan Pickford, qui a mis fin à la malédiction des tirs au but pour l'équipe d'Angleterre en Coupe du monde, en arrêtant la frappe du Colombien Carlos Bacca en 8e de finale (1-1 a.p., 4-3 t.a.b.) et en envoyant ainsi les "Trois Lions" en quart.
Le gardien des Bleus Hugo LLoris a sans doute effectué le plus bel arrêt du tournoi, avec cette détente horizontale contre l'Uruguay (2-0), pour sortir une tête de Martin Caceres juste avant la pause. "Ce n'est pas un arrêt, c'est presque un but", a admiré Didier Deschamps.
Mais sa boulette contre Mario Mandzukic en finale face à la Croatie a sans doute privé le gardien de Tottenham du titre de meilleur gardien. C'est Thibaut Courtois, le dernier rempart de la Belgique, décisif et plus régulier qui a été sacré. Son coup d'éclat? Une parade de grande classe, une claquette, dans la dernière minute du temps règlementaire sur une frappe enroulée de Neymar en quart de finale face au Brésil (2-1).
Avec AFP