Melania Trump cherche à séduire les femmes

Melania Trump, l'épouse du candidat républicain à la présidentielle, en campagne pour son mari, Berwyn, Pennsylvania, 3 novembre 2015.

Melania Trump a profité de sa première réunion publique sans son époux Donald Trump, jeudi en Pennsylvanie, pour tenter de rallier les femmes, dont beaucoup ont tourné le dos au candidat républicain.

A cinq jours du scrutin présidentiel, l'ancienne mannequin d'origine slovène a pris la route et s'est rendue à Berwyn, en Pennsylvanie, un Etat décisif électoralement, où elle a été accueillie par environ un millier de personnes.

La dernière allocution publique de l'ancienne mannequin d'origine slovène remontait à la convention républicaine, mi-juillet. Elle avait été critiquée à l'époque pour avoir plagié des passages entiers d'un discours de la Première dame, Michelle Obama, datant de 2008.

Accompagnée de Karen Pence, la femme du colistier de Donald Trump, elle a cette fois évité les envolées pour s'en tenir à un discours simple et direct, résolument tourné vers les femmes et les mères de famille en particulier.

Se présentant comme une femme "indépendante", Melania Trump a assuré que son époux "(respectait) les femmes et leur (offrait) les mêmes opportunités" qu'aux hommes.

Le discours venait en contrepoint des déboires qu'a récemment rencontrés Donald Trump et qui ont dégradé son image auprès des femmes, déjà mauvaise.

Le Washington Post a rendu public, début octobre, un enregistrement sonore datant de 2005, sur lequel il se vantait de toutes les audaces avec les femmes, sans leur consentement.

La révélation de ce document a incité plus de dix femmes à accuser publiquement le candidat républicain de comportements déplacés envers elles, certains constitutifs, si corroborés, d'une agression sexuelle.

Lors du troisième et dernier débat présidentiel, fin octobre, le candidat républicain a nié les faits et affirmé que ces accusations avaient été "largement démenties".

Evoquant ses ambitions de Première dame, Melania Trump a affirmé qu'elle serait "un défenseur des femmes et des enfants".

Globalement, elle a tenu un discours beaucoup plus apaisé et fédérateur que son mari, devant un public plus calme que lors des réunions publiques de Donald Trump.

"Nous devons nous traiter les uns les autres avec respect et gentillesse, même quand nous ne sommes pas d'accord", a-t-elle exhorté, avant de quitter les lieux, après une allocution de moins de vingt minutes.

Avec AFP