Les jihadistes "veulent remettre en cause notre disposition à accueillir des gens en détresse. Nous nous y opposons fermement", a lancé la dirigeante conservatrice lors d'une conférence de presse à Berlin, alors que sa politique d'accueil est à nouveau très critiquée en Allemagne.
La dirigeante conservatrice a réaffirmé son credo, "Nous allons y arriver" ("wir schaffen das", en allemand), lancé à la fin de l'été 2015 quand l'Allemagne a ouvert ses portes à des centaines de milliers de réfugiés fuyant la guerre ou la misère.
"Je suis aujourd'hui comme hier convaincue que nous allons arriver à mener à bien cette épreuve historique en ces temps de mondialisation", a-t-elle insisté. "Nous allons y arriver et nous avons déjà réussi beaucoup, beaucoup de choses ces derniers mois", a-t-elle ajouté.
Mme Merkel a reconnu que les attentats provoquaient "une grande insécurité" dans l'opinion : "les gens ont peur, on ne peut pas le contester".
Mais "la peur ne peut servir de fondement pour l'action politique", a souligné la chancelière, en réponse à ceux qui dans son propre camp l'appellent à donner un net tour de vis à sa politique d'immigration.
"Le principe fondamental selon lequel un pays comme l'Allemagne ne peut renoncer à sa responsabilité humanitaire, mais au contraire doit l'assumer, est valable", a ajouté Mme Merkel.
Sur VOA Afrique, Konstanze Von Kotze, journaliste-consultante a déclaré que les "Allemands n'entendent pas changer leur mode de vie à cause des terroristes".
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Dans le même temps, elle a annoncé certaines mesures pour faciliter l'expulsion de réfugiés déboutés ou enfreignant la loi, mieux déceler la radicalisation islamiste chez les demandeurs d'asile et a évoqué la possibilité pour l'armée allemande d'intervenir pour la sécurité intérieure en cas de gros attentats, ce qui n'a jamais été fait jusqu'à présent.
L'an dernier plus d'un million de demandeurs d'asile sont arrivés en Allemagne, provoquant de considérables bouleversements dans la société et des défis logistiques de taille.
Deux attentats commis en Bavière (sud) et revendiqués par les jihadistes de l'organisation Etat islamique (EI) ont fait s'élever les critiques contre cette généreuse politique.
Dans un train régional, un jeune demandeur d'asile de 17 ans a attaqué à la hache des voyageurs avant d'être tué par la police. A Ansbach (sud), dimanche soir, un réfugié syrien, débouté de sa demande d'asile, s'est fait exploser près d'un festival de musique, le premier attentat suicide commis en Allemagne.
Avec AFP