Des rumeurs de presse avaient évoqué cette semaine un subit désistement pour raisons de santé, dans le contexte d'informations parues en mai sur des comptes bancaires en Suisse de l'Eglise malienne.
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M. Zerbo deviendra bien à 74 ans le premier cardinal de l'histoire du Mali à recevoir une "barrette" pourpre, une coiffe ecclésiastique en forme de toque quadrangulaire, au côté d'un Suédois, d'un Espagnol, d'un Laotien et d'un Salvadorien.
Particulièrement engagé dans le dialogue interreligieux, le prélat a joué un rôle actif dans les négociations de paix au Mali.
Fin mai, la petite Conférence épiscopale du Mali (CEM) avait démenti des informations de presse citant les documents "Swissleaks" selon lesquelles trois de ses responsables, dont Mgr Jean Zerbo, auraient pendant plusieurs années eu accès à des comptes bancaires en Suisse.
Ouverts en 2002 par la CEM, ces comptes auraient été crédités en 2007 de douze millions d'euros, selon des articles publiés par le site Sahelien.com et celui du quotidien français Le Monde, citant les documents de la fuite dite "Swissleaks" de la filiale suisse de la banque britannique HSBC.
La CEM assure fonctionner "en toute transparence", soulignant qu'"aucun évêque n'agit à titre personnel dès lors qu'il s'agit d'une mission qui lui a été confiée par ses pairs".
L'annonce le 21 mai du choix de Mgr Zerbo parmi les cinq nouveaux cardinaux que doit créer le pape François mercredi avait été saluée par le président malien Ibrahim Boubacar Keïta.
"Cette nomination est un grand honneur pour toute l'Eglise catholique d'Afrique mais plus encore pour l'Eglise catholique du Mali", avait-il souligné. La population malienne est à plus de 90% musulmane.
Avec AFP