Les migrants, qui se trouvaient sur quatre canots pneumatiques et six embarcations plus petites, ont été secourus par un navire norvégien engagé dans le dispositif européen Frontex et par l'Aquarius, un navire humanitaire affrété par les ONG SOS Méditerranée et Médecins sans frontières.
L'Aquarius faisait route vendredi soir vers la Sicile avec plus de 500 personnes, dont sept bébés et douze très jeunes enfants et une soixantaine de mineurs non accompagnés, a rapporté SOS Méditerranée.
Outre une majorité d'Africains, les secouristes de l'ONG ont recensé un tiers de Bangladais et de nombreuses familles syriennes, qui vivaient pour la plupart depuis 3 à 5 ans en Libye.
"Nous arrivons de l'enfer. Les milices, pas d'argent, pas de gouvernement, les guerres entre villes...", a déclaré un Syrien, ancien professeur d'anglais qui a travaillé pendant 3 ans sur des chantiers en Libye. "Sur le bateau, c'était terrifiant, mais nous n'avions pas d'autre choix".
Un Bangladais dont l'embarcation a été secourue dans des conditions difficiles dans la nuit a expliqué avoir fui la violence et la pauvreté dans son pays. "Mais la Libye, c'est vraiment pire. On ne peut pas aller au marché sans risquer de se faire tirer dessus".
Avant ces opérations, les autorités italiennes avaient enregistré l'arrivée de plus de 14.300 personnes depuis début janvier, soit une hausse de 55% par rapport à 2016 et de 80% par rapport à 2015, même si toute comparaison sur quelques semaines reste délicate.
L'hiver rend pourtant la mer encore plus dangereuse : selon l'ONU, plus de 440 personnes sont mortes ou disparues en janvier et février en tentant de rejoindre l'Europe depuis la Libye.