M. Pompeo devrait exhorter les forces étrangères à se retirer de ce pays ravagé par la guerre civile et exiger une reprise du processus de paix sous l'égide des Nations unies, a indiqué un responsable américain.
"L'impératif est la poursuite du cessez-le-feu", a-t-il toutefois précisé à un groupe de journalistes, sous le couvert de l'anonymat.
Une cessation des hostilités, globalement respectée, est en vigueur depuis dimanche aux portes de la capitale libyenne.
Lire aussi : Libye: appel du chef de l'ONU "à soutenir fermement" la conférence de Berlin (rapport)Le maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l'Est libyen avait quitté dimanche Moscou sans signer l'accord de cessez-le-feu, à l'inverse de Fayez al-Sarraj dont le Gouvernement d'union nationale (GNA), basé à Tripoli, est reconnu par l'ONU.
Le ministre allemand des Affaires étrangères Heiko Maas a rencontré à Benghazi le maréchal Haftar et a assuré que ce dernier avait promis de respecter le cessez-le-feu et était prêt "en principe" à participer à la conférence internationale à Berlin.
L'objectif premier de cette conférence consiste à consolider la trêve et surtout empêcher des ingérences étrangères en Libye, notamment par un soutien militaire. Sur cette base, un embargo sur les armes sera proposé aux participants, selon Berlin.
Lire aussi : Sommet international à Berlin dimanche pour prolonger la trêve libyenneLa Turquie a autorisé l'envoi de militaires en Libye. Malgré ses démentis, la Russie est soupçonnée d'aider aussi Khalifa Haftar avec des armes, de l'argent et des mercenaires. Le maréchal Haftar est également appuyé par l'Egypte, les Emirats arabes unis et l'Arabie saoudite.
La Libye, qui dispose des plus importantes réserves africaines de pétrole, est minée par les violences et les luttes de pouvoir depuis la chute en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi après une révolte populaire et une intervention militaire menée par la France, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis.