Le gouvernement et la Banque mondiale ont annoncé une enveloppe de 18 milliards de francs CFA cette année, pour renforcer les moyens de subsistance de la population dans le département du Logone et Chari dans la région de l’extrême-Nord.
"Le Prolac a beaucoup fait en terme de salles de classe, des routes, des forages, d’établissement des actes de naissance nous avons connu un petit passage à vide mais depuis quelques mois, nous sommes dans la sous-région pratiquement le premier pays à recevoir les félicitations de la Banque mondiale pour l’exercice 2023, nous avions atteint un taux de réalisation ce qui représente environ 7 milliards de francs CFA", a expliqué Midjiyawa Bakari, gouverneur de la région de l'Extrême-Nord.
Le comité de pilotage du Prolac tenue à Yaoundé, prévoit pour l’exercice 2024 prévoit une enveloppe de 18 milliards de francs CFA grâce aux contributions du gouvernement camerounais et de la Banque mondiale.
"La première réalisation avec ce budget de 18 milliards de francs CFA sera d’affecter près de 8 milliards à la mobilité rurale par la création des routes pour faciliter la circulation des marchandises et des personnes ainsi que la création des grandes infrastructures, pour permettre aux populations d’être à mesure de gagner leur vie", mentionne Issa Bitang, expert en développement social à la représentation de la Banque mondiale au Cameroun.
Parmi ces projets, il y a "les marchés à construire, les ports pour permettre aux pêcheurs et à tous les autres de transporter leurs marchandises facilement et favoriser le commerce frontalier avec le Tchad, nous allons aussi créer les opportunités pour la participation des jeunes aux projets publics locaux", précise l’expert de la Banque mondiale. A noter, 60% des projets de l’année passée ont été réalisés pour 80.000 bénéficiaires directs, 300.000 bénéficiaires indirects et 10 communes.
"Les priorités de cette année, ces sont les infrastructures, il faut achever les routes que nous avons déjà commencé, et puis d’autres infrastructures sociaux économiques, les priorités c’est également appuyer davantage les populations pour booster la production agro pastorale et halieutique, la priorité c’est également renforcer davantage la cohésion sociale et faire la prévention des conflits", confie Abicho Mahamat, coordonnateur national du Prolac.
Au Cameroun, le Prolac est placé sous l’autorité du ministre de l’économie de la planification et de l’aménagement du territoire. Ce projet s’étend aussi dans les autres pays autour du Lac Tchad que sont le Tchad, le Niger et le Nigeria.