Face aux journalistes, le ministre burkinabè de la Cohésion sociale et de la Réconciliation nationale, Yéro Boly, a donné des détails sur la mise en place de la coordination des comités locaux de dialogue pour la restauration de la paix, décidée en conseil des ministres la semaine dernière.
"La Coordination nationale des Comités locaux de Dialogue pour la Restauration de la Paix est dirigée par un Coordonnateur national choisi au regard de son expérience et de ses qualités professionnelles avérées. Le Coordonnateur et les membres de la Coordination nationale des Comités de Dialogue pour la Restauration de la paix, issus de différents départements ministériels, sont nommés par décret", a dit M. Boly.
"Quant aux Comités locaux de Dialogue pour la Restauration de la Paix, ce sont des initiatives endogènes encourageant le retour des jeunes burkinabè qui ont rejoint les groupes terroristes armés et qui aujourd’hui souhaitent déposer les armes", a ajouté le ministre.
Il a précisé que la plupart des combattants sont des nationaux. Et que le gouvernement a un plan de réinsertion pour les jeunes qui accepteront de déposer les armes.
"Si ces jeunes reviennent, nous allons leur proposer de les réinsérer dans la société à travers des activités professionnelles. Par exemple si vous souhaitez refaire ce que vous faisiez avant, [comme] l’élevage, l’agriculture, on va trouver le moyen de vous accompagner pour que vous puissiez démarrer une activité de ce genre", a expliqué Yéro Boly.
"Le gouvernement dit qu’il y aura des cadres qui vont être créés au niveau local pour permettre de dialoguer avec les fils du pays. C’est une forme de négociation. Ce n’est pas pour aller demander pardon ou (...) pour aller faire des propositions pécuniaires. C’est pour offrir une chance aux fils du pays qui se sont perdus de déposer les armes et revenir", a réagi Paz Hien, analyste politique.
La création de ces comités locaux de dialogue n’est pas un aveu d’impuissance, a assuré le ministre Boly, en précisant que leur nombre va varier en fonction des initiatives sur le terrain. Ces comités se trouvent dans des zones à fort défis sécuritaire, le Nord, le Sahel, a-t-il assuré.
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