Mort d'Issiaka "Wattao" Ouattara, un ancien chef rebelle

Lieutenant-Colonel Issiaka Ouattara, dit Wattao, et Lieutenant-Colonel Cherif Ousmane à Bouake, Côte d'Ivoire , le 13 janvier, 2017.

Issiaka Ouattara, dit Wattao, un ancien chef de la rébellion en Côte d'Ivoire des années 2000, est mort à 53 ans dans la nuit de dimanche à lundi de maladie dans un hôpital de New York, ont annoncé à l'AFP des sources proches de l'ex-rébellion.

"Il est mort de maladie ce matin dans un hôpital de New York", où il avait été transféré il y a quelques semaines, a indiqué à l'AFP Me Affoussiata Bamba-Lamine, avocate et proche de Guillaume Soro, l'ex-chef suprême des Forces Nouvelles, la rébellion qui aida à porter Alassane Ouattara au pouvoir en Côte d'Ivoire en 2011.

Your browser doesn’t support HTML5

Mort d'Issiaka "Wattao" Ouattara, un ancien chef rebelle


"L'un des piliers du 19 septembre 2002 s'est effondré", a réagi Guillaume Soro sur son compte twitter lundi, en référence à la date à laquelle avait éclaté la rébellion qui avait pris le contrôle de la moitié nord du pays jusqu'à 2011.

Réputé pour ses goûts bling-bling, Issiaka Ouattara, sans doute le plus connu des "com'zones" (commandants de zones) de la rébellion, était devenu commandant en second de la Garde républicaine sous le régime Ouattara. Il avait été récemment promu colonel-major.

Carrure de colosse et dents du bonheur, Wattao fut le maître de la riche région cacaoyère de Vavoua (centre-ouest) à la tête de l'unité "Anaconda".

Les "com'zones" sont accusés de nombreux crimes durant les cinq mois de crise post-électorale de 2010-2011, qui fit plus de 3.000 morts dans le pays, à l'issue de laquelle Alassane Ouattara prit le pouvoir.

Tous furent pourtant nommés par le nouveau régime à des postes-clés et aucun n'a été inquiété par la justice, au grand dam de la société civile.