Mort en détention d’un opposant en Gambie

Banjul, Gambie

Amnesty International exige que les autorités gambiennes fassent la lumière sur la mort en détention d'un opposant arrêté jeudi après-midi à Serrekunda, Banjul, lors d’une manifestation pacifique appelant à des réformes électorales.

L’organisation internationale demande à Banjul d’ouvrir immédiatement une enquête sur la mort de Solo Sandeng, le secrétaire national du Parti démocratique unifié (UDP), quelques temps après son arrestation.

"La mort tragique en détention de Solo Sandeng ne doit pas rester impunie. Les autorités doivent immédiatement ouvrir une enquête approfondie et indépendante", déclare, dans un communiqué reçu par VOA Afrique, Sabrina Mahtani, chercheuse d'Amnesty International pour l'Afrique de l'Ouest,.

Les circonstances de l’opposant mort ne sont encore inconnues.

Amnesty International se dit par ailleurs profondément préoccupée par l’état de santé d’un autre responsable du parti, Fatoumata Jawara, également arrêtée lors de la manifestation et souffrante de graves blessures.

Les causes des blessures de Jawara ne sont pas connues non-plus, signale Amnesty international qui réclame aussi bien sa libération que celle de tous les autres manifestants en détention.

La manifestation pacifique, jeudi après-midi à Serrekunda, Banjul, a été dispersée par la police qui a arrêté plusieurs personnes dont des membres de l’UDP conduits plus tard à l'Agence nationale de renseignement pour interrogatoire.

Solo Sandeng avait consacré plusieurs années de sa vie à la politique en Gambie et avait déjà été arrêté en 2013 pour ses activités politiques.