Un soldat français des forces spéciales a été tué mercredi au Mali et deux autres blessés lors d'une opération destinée à freiner la résurgence des jihadistes dans le nord du pays.
Le sergent-chef des Commando parachutiste de l'air, Thomas Dupuy est tombé "au combat dans l'Adrar des Ifoghas dans le cadre d'une mission particulièrement périlleuse qui a atteint ses objectifs", a annoncé la présidence française dans un communiqué.
Le président François Hollande a exprimé "son profond respect pour le sacrifice de ce sous-officier des forces spéciales" et rappelé que les soldats français "contribuent avec courage et efficacité à consolider la souveraineté du Mali et à lutter contre le terrorisme".
Le sergent-chef, âgé de 32 ans et qui avait servi précédemment en Afghanistan, participait mardi à une mission dans le massif du Tigharghar, au nord du Mali, visant à "surprendre et frapper les groupes armés terroristes", a précisé le ministère de la Défense dans un communiqué séparé.
Les forces françaises se sont alors "rapprochées d'un campement terroriste abritant une trentaine d'individus". "Des combats, particulièrement violents, se sont déroulés", touchant mortellement le soldat et en blessant deux autres, a-t-il ajouté.
Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, avait annoncé vendredi à Bamako un renforcement du dispositif français dans le nord du Mali face à la "résurgence" de groupes jihadistes, trois mois après la fin de l'opération française Serval.
Au total, dix soldats français ont été tué au Mali depuis le lancement de Serval en janvier 2013.
La France a laissé 1.400 hommes au Mali mais a réarticulé depuis le 1er août son dispositif militaire dans la région, rebaptisé Barkhane, autour de cinq pays du Sahel (Mauritanie, Mali, Niger, Burkina Faso, Tchad).
Cette force, dotée de 3.000 hommes, a pour vocation d'effectuer des opérations éclair, terrestres ou aéroportées, et a été activée ces derniers jours au nord-Mali, après une série d'attaques meurtrières contre la Mission de l'ONU dans ce pays (Minusma).