"Onze personnes sont mortes jeudi dans un accident de pirogue" à Tibiri, une commune proche de Maradi, a déclaré à l'AFP Zakari Oumarou, le gouverneur de la région de Maradi.
"Il y a eu aussi trois ou quatre passagers de la pirogue qui ont disparu", a souligné une source locale, en précisant que le drame est survenu sur le Goulbi, un cours d'eau temporaire qui prend sa source au Nigeria.
"Pendant la saison des pluies, le Goulbi coupe les voies, obligeant les habitants à emprunter de petites embarcations pour aller d'un endroit à un autre", a expliqué à l'AFP un autre habitant.
Lire aussi : Les recherches se poursuivent après le naufrage d'au moins 40 personnes
Fin juin, l'ONU a alerté que le Niger risquait d'être confronté en 2019 à de nouvelles inondations qui pourraient affecter 170.000 personnes dans ce pays désertique du Sahel où la saison des pluies a déjà démarré.
En 2018, les fortes pluies avaient causé la mort de 52 personnes, fait plus de 200.000 sinistrés et détruit 170.000 maisons, selon l'ONU.
Les eaux avaient également détruit 8.000 hectares de cultures, décimé 33.000 têtes de bétail et endommagé des écoles et des puits d’eau potable.
En 2017, 56 personnes, dont une vingtaine à Niamey, avaient péri dans des inondations qui avaient affecté plus de 206.000 personnes.
En dépit de sa courte durée (la saison des pluies durent au plus trois mois), le Niger fait face depuis quelques années à des inondations récurrentes, y compris dans les zones très désertiques du nord. Un paradoxe dans cet Etat très sec où les mauvaises récoltes sont habituellement dues à la sécheresse.