26 morts dans des attaques criminelles dans le nord du Nigeria

L'archevêque catholique de Lagos, Alfred Adewale Martins, mène une marche de protestation contre les attaques violentes à travers le pays à Lagos, le 22 mai 2018.

Vingt-six personnes ont été tuées en deux jours dans des violences attribuées à des voleurs de bétail dans le nord du Nigeria, a annoncé mercredi l'agence nationale de gestion des urgences (Nema).

Les criminels ont attaqué à moto plusieurs villages situés à la frontière entre les Etats de Sokoto et de Zamfara lundi et mardi, tirant sur des habitants, brûlant des maisons et volant des vaches.

"26 corps ont été retrouvés après les attaques", a déclaré à l'AFP un porte-parole de la Nema, Suleiman Kadir. "Le bilan pourrait augmenter avec la dernière attaque d'hier (mardi)".

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Dans le seul district de Rabah à Sokoto, où deux villages ont été attaqués, plus de 1.000 personnes ont perdu leur maison et se sont réfugiés dans la ville voisine de Gandi, a-t-il précisé.

Les gangs spécialisés dans les enlèvements et le vol de bétail opèrent d'habitude surtout dans l'Etat de Zamfara, juste au nord de la frontière avec Sokoto, a-t-il ajouté.

Cordelia Nwawe, porte-parole de la police de l'Etat de Sokoto, a confirmé que "trois communautés à Zamfara et deux villages proches de Rabah (Etat de Sokoto) ont été complètement incendiées", sans donner davantage de détails.

Les communautés agricoles et pastorales de Zamfara vivent depuis des années sous la menace constante des voleurs de bétail et des ravisseurs qui brûlent et pillent des villages, et enlèvent des habitants contre rançons.

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Les attaques ont incité les villageois à former des milices locales pour se protéger, mais ils sont également accusés de nombreuses exécutions extrajudiciaires de bandits présumés, ce qui a entrainé un cycle sans fin de représailles.

En avril, l'armée a été déployée à Zamfara pour combattre les gangs armés, tandis que les forces de police tentent de neutraliser les milices civiles afin de mettre un terme aux massacres.

La semaine dernière, la police avait annoncé avoir retrouvé les cadavres de 41 bandits présumés, égorgés dans une forêt et dans une rivière de la région de Zurmi, à Zamfara. Quinze membres de la milice ont depuis été arrêtés en lien avec ces tueries.

Avec AFP