L'Union africaine (UA) appelle à "une action régionale et internationale urgente" après l'attaque jihadiste dans la ville de Palma, dans le nord du Mozambique, qui a fait des dizaines de morts et des milliers de déplacés.
Exprimant sa "plus grande préoccupation" face à la "menace" que représente les groupes terroristes présents en Afrique australe, le président de la commission, Moussa Faki Mahamat, a appelé à "une action régionale et internationale urgente".
Il a déclaré que l'UA est "prête à soutenir la région et ses mécanismes pour faire face conjointement à cette menace urgente", dans un communiqué publié mercredi soir.
Il y a une semaine, des groupes armés ont attaqué la ville stratégique de 75.000 habitants. Le raid qui a eu lieu à seulement quelques kilomètres d'un méga projet gazier de plusieurs milliards piloté le groupe français Total, a été revendiqué par le groupe Etat islamique (EI).
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Mercredi, l'armée mozambicaine a lancé une offensive pour tenter de reprendre la ville prise par les rebelles dans la nuit de vendredi à samedi.
Des groupes armés, connus localement sous le nom d'Al-Shabab ("les jeunes" en arabe), ravagent la province pauvre mais riche en gaz du Cabo Delgado, frontalière de la Tanzanie, depuis plus de trois ans.
L'UA "condamne dans les termes les plus forts les attaques terroristes dans la région du Cabo Delgado et en particulier les violences récentes" à Palma, selon le communiqué.
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Des milliers de personnes ont été obligées de fuir après la dernière attaque. En une semaine, 8.100 personnes sont arrivées dans les districts environnants, selon l'ONU.
Les violences dans la région sont à l'origine d'une crise humanitaire, qui risque encore de s'aggraver, avec plus de 670.000 personnes forcées à quitter leur foyer, selon les Nations unies. L'ONG Acled recensait déjà 2.600 morts avant l'attaque de Palma, dont la moitié étaient des civils.