Mozambique : près de 10.000 réfugiés au Malawi fuient les violences

Un homme porte de la nourriture du PAM dans le village de Mzumazi près de Lilongwe, 3 février 2016

Ces réfugiés ont fuit les violences de ces derniers mois entre le gouvernement et le parti d'opposition mozambicain Renamo, ont annoncé mardi les Nations unies.

Les tensions entre le Frelimo, le parti au pouvoir depuis l'indépendance du Mozambique en 1975, et la Renamo sont montées d'un cran quand le chef de l'opposition Afonso Dhlakama a annoncé en décembre son intention de s'emparer du pouvoir d'ici mars dans six des 11 provinces du pays, par la force si nécessaire.

Les élections générales de 2014 avaient été remportées au niveau national par le Frelimo mais les résultats du scrutin avaient été contestés par la Renamo, ancienne rébellion de la guerre civile (1976-1992) dont Afonso Dhlakama est l'indéboulonnable chef depuis 1979.

Près de 250 personnes traversent chaque jour depuis fin février la frontière avec le Malawi, selon le Haut Commissariat aux réfugiés des Nations Unies (HCR).

"Ceux arrivés récemment ont déclaré avoir fui par crainte d'affrontements ce mois-ci entre les forces gouvernementales et la Renamo", a déclaré le HCR dans un communiqué.

Le HCR a enregistré 9.600 réfugiés du Mozambique dans le sud du Malawi mais 1.900 autres sont en attente d'enregistrement. La plupart des réfugiés sont actuellement à Kapise (sud), mais il est prévu de les reloger dans un camp récemment ouvert à Luwani, plus loin de la frontière mozambicaine, a indiqué le HCR.

Le camp de Luwani, fermé en 2007, avait déjà accueilli des Mozambicains lors de la guerre civile.

Avec AFP