Musulmans et chrétiens prient pour la paix au Faso

Le cardinal Philipe Ouédraogo, archevêque de Ouagadougou allant saluer l’iman après la prière de Ramadan, Ouagadougou, le 13 mai 2021. (VOA/Lamine Traoré)

Au Burkina Faso, les musulmans ont prié pour la fin du Ramadan jeudi dernier. La fête de l’Eid El Kebir cette année coïncide avec celle de l’ascension. Occasion pour les autorités de prôner la tolérance religieuse et le vivre-ensemble.

C’est la grande prière à la Place de la nation de Ouagadougou, où plusieurs milliers de musulmans sont venus prier pour la paix dans le pays.

"Nous avons demandé à Dieu beaucoup de choses pour notre pays et les pays voisins ainsi que nos frères en Palestine qui sont dans une crise sans précédent. Qu’Allah leur vienne en aide", a dit Adama Koanda, un fidèle.

"On demande à Dieu d’exaucer tout ce qu’on a fait dans le mois béni, les bienfaits. Dieu n’a qu’à nous accepter sans son grand royaume. Nous prions aussi pour les malades", note son voisin de prière Karim Guira.

Your browser doesn’t support HTML5

Les chefs religieux nigérians prêchent la paix et l’amour entre musulmans et chrétiens

"Tout ce que nous demandons à Dieu pour le Burkina Faso, c’est la paix. La paix, rien que la paix. Vous voyez tout ce qui se passe au niveau de certaines régions nous ne faisons que prier pour que ce mal puisse disparaître", a affirmé El Hadj Ousséni Tapsoba, le vice-président de la communauté musulmane

Aux côtés des musulmans, d’autres confessions religieuses, les chrétiens, les catholiques et les protestants. Mais aussi des leaders coutumiers. La tolérance religieuse est une réalité.

"Nous devons avoir confiance les uns aux autres au-delà de nos différences ethniques, religieuses, politiques, sociologiques. Nous sommes les enfants d’une même maison comme dit le pape. C’est la maison commune. Les grains d’un seul panier. Bâtissons ensemble. Il faut démolir les murs de haines, de violence, d’incompréhension et bâtir les ponts", a déclaré le cardinal Phillipe Ouédraogo, archevêque de Ouagadougou.

"Quand je vois aujourd’hui que c’est le jour de l’ascension chez les chrétiens et que le cardinal Phillipe Ouédraogo, chef de l’église catholique peut se passer de ses propres cérémonies pour venir ici communier avec les musulmans, je pense que c’est de la très haute symbolique", a fait savoir Clément Sawadogo, ministre de l’Administration territoriale.

Lire aussi : Un fidèle et un policier tués dans des affrontements entre musulmans à Kinshasa