L'appel, qui a été lancé par Yoweri Museveni (Ouganda) et John Magufuli (Tanzanie) devant la Communauté est-africaine (EAC), qui comprend aussi le Burundi, le Kenya et le Soudan du Sud, a aussitôt été rejeté par un diplomate de l'UE.
"C'est notre problème. Nous ne voulons pas que l'Union européenne prenne des mesures contre un Etat membre sans discussions avec nous", a déclaré le président Museveni, qui est le président de l'EAC et le principal médiateur dans la crise politique burundaise.
Le président tanzanien a pour sa part jugé que l'Europe devrait se concentrer sur ses propres problèmes. "Ils (les Européens) prennent des sanctions contre le Burundi quand ils sont également confrontés à des difficultés chez eux comme le Brexit", a-t-il dit.
L'ambassadeur de l'UE en Tanzanie et auprès de l'EAC, Roeland van de Geer, a insisté sur le fait que "les sanctions resteront en place tant que la situation ne changera pas".
Le Burundi traverse une grave crise politique émaillée de violences depuis la candidature en avril 2015 du président Pierre Nkurunziza à un troisième mandat controversé et sa réélection en juillet de la même année.
Ces violences ont déjà fait de 500 à 2.000 morts, selon les sources (ONU et ONG). Des centaines de cas de disparitions forcées et de tortures ont poussé à l'exil plus de 400.000 Burundais.
Avec AFP