Ces violences ont également fait 16 blessés parmi les prisonniers dont deux graves, a de son côté indiqué le préfet de la province, Abakar Maina.
Selon notre correspondant, un général de l'armée aurait été grièvement blessé et la plupart des bureaux et magasins de la maison d'arrêt sont détruits.
Les détenus protestent contre la lenteur dans la procédure judiciaire, leur délocalisation vers une autre maison d'arrêt nouvellement construite, et les conditions de détention.
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La prison compte 570 détenus. Abéché est la capitale de la province du Ouaddaï, où le président Idriss Deby Itno a décrété l'état d'urgence le 18 août pour tenter d'endiguer les affrontements meurtriers qui opposent cultivateurs et éleveurs.
Un prisonnier contacté au téléphone par l'AFP a évoqué un bilan nettement plus lourd, mais il est impossible de vérifier cette information de source officielle.
"Nous nous sommes révoltés pour protester contre nos conditions de vie dans cette prison", a assué le détenu sous couvert de l'anonymat.
Le prisonnier, ainsi qu'un policier ayant également requis l'anonymat, ont assuré à l'AFP que des détenus avaient réussi à s'emparer des armes de certains de leurs gardiens et que des échanges de tirs ont retenti.