Les élections n’ont pas eu lieu à Beni et Butembo, dans l’est de la RDC, dans la province du Nord-Kivu, en raison de l’épidémie d’Ebola qui y sévit, ainsi qu’à Yumbi, dans le Maï-Mai, dans l’ouest, pour cause d’affrontements interethniques.
"C'était une décision qui probablement n'a pas plu à beaucoup de personnes et, au nom de la République, nous présentons notre indulgence," a expliqué Corneille Nangaa à Beni.
Le président de la Céni a reconnu qu’aller à Beni "procédait d'un courage", parce qu’il sait que personnellement il ne méritait plus que les habitants de ces coins l'écoute.
Les habitants de Beni, Butembo et Yumbi voteront le 31 mars pour les législatives nationales et locales, selon un calendrier de la Céni. Mais ils sont privés de la présidentielle.
Lire aussi : Washington sanctionne le chef de la Commission électorale congolaise et plusieurs autres responsablesPour s’assurer que tout se passe bien, M. Nangaa a promis d’installer tout l’état-major de la Céni à Beni.
Vendredi, M. Nangaa a été cité parmi les personnes frappées des sanctions par l’administration américaine.
Avec son vice-président, l’ancien président de l’Assemblée nationale et le président de la Cour constitutionnelle, M. Nangaa est accusé de s’être enrichi par une vaste corruption lors des élections du 31 décembre 2018.
Ils sont interdits de voyage aux Etats-Unis avec les membres proches de leur famille.
Félix Tshisekedi a été proclamé vainqueur de la présidentielle mais il est contesté par l’opposant Martin Fayulu qui s’est autoproclamé président légitime.