Après un premier tour explosif, le 2e tour des play-offs NBA n'a été qu'un pétard mouillé: il n'a duré que 19 matches sur 28 possibles, ce qui en fait le plus expéditif de l'histoire après 1999 et 2010 (18 matches).
Après les démonstrations de Cleveland (4-0 face à Toronto), de Houston (4-1 face à Utah) et de Golden State (4-1 face à La Nouvelle-Orléans), les dirigeants de la NBA espéraient un duel acharné entre Boston et Philadelphie.
Le match N.5 a certes été indécis jusqu'au bout, mais devant son public qui ne l'a pas vu perdre depuis le coup d'envoi des play-offs, Boston était trop fort pour la jeune garde de Philadelphie.
Les Sixers étaient pourtant en tête (109-107) à 90 secondes de la sirène.
Mais une interception d'Al Horford devant Dario Saric et un panier de Jayson Tatum ont permis à Boston de prendre l'avantage dans le final (114-112), tandis que le pivot camerounais de Philadelphie Joël Embiid gaspillait deux occasions de reprendre l'ascendant.
- Sans Hayward ni Irving -
"C'est difficile, car je pense que nous avions une belle chance de passer ce tour, mais il faut reconnaître qu'ils ont bien joué", a admis Embiid, auteur de 27 points, comme Saric.
"Si on nous avait dit en octobre à la reprise de l'entraînement qu'on arriverait au 2e tour des play-offs, on ne l'aurait pas cru, l'objectif était d'aller en play-offs", a rappelé son entraîneur, Brett Brown.
Malgré cette élimination (4-1), la saison des Sixers est porteuse de belles promesses: "The Process", comme est surnommé le processus de rajeunissement extrême de ces cadres entrepris par ses dirigeants, n'avait plus participé aux play-offs depuis 2012 et restait sur quatre saisons désastreuses (75 victoires en 328 matches!).
Mais Philadelphie est tombé face à une équipe qui affiche une incroyable capacité à rebondir.
Privés de leurs deux stars, Gordon Hayward, blessé dès le premier match de la saison, et Kyrie Irving, opéré d'un genou en avril, les Celtics trouvent toujours des solutions.
Elles sont venues mercredi, comme souvent ces dernières semaines des jeunes Jayson Tatum (20 ans) et Jaylen Brown (21 ans) qui ont marqué respectivement 25 et 24 points.
"Rares étaient ceux qui nous voyaient arriver si haut, si loin, avec tout ce qu'on a vécu, mais je vois ces jeunes s'entraîner et se préparer tous les jours: ils veulent réussir de grandes choses", a admiré le vétéran Al Horford (15 pts).
- "Un sacré défi" -
Sont-ils capables de faire mordre la poussière à partir de dimanche à l'ogre LeBron James, peut-être plus fort que jamais à 33 ans?
Brad Stevens est conscient que son équipe ne partira pas favori et pourrait avoir du mal à empêcher "King James" de disputer une huitième finale de suite.
"LeBron évolue à un tel niveau, c'est impressionnant, on sait que cela va être un sacré défi à relever, mais le plus important pour l'instant est de donner un jour de congé à l'équipe (jeudi) et de bien respirer", a souri l'entraîneur des Celtics.
Si Cleveland, qui a pourtant souffert au 1er tour contre Indiana (4-3), est le grand favori de la conférence Est, la finale de la conférence Ouest entre Houston et Golden State semble plus indécise et a des allures de finale NBA.
Les Rockets qui ont réussi la meilleure saison de leur histoire, disposeront, à partir de lundi, d'un léger ascendant.
Mais Draymond Green ne panique pas: "Ils répètent depuis le début de la saison qu'ils ont construit l'équipe pour nous battre, c'est cool, l'heure est venue de jouer", a insisté le double champion NBA.
Avec AFP