En même temps, M. Netanyahu a redit son intention de construire ce qui serait la première colonie impulsée par le gouvernement israélien depuis plus de 20 ans, pour reloger des Israéliens chassés d'une colonie de Cisjordanie occupée.
"Nous sommes au beau milieu d'un dialogue avec la Maison Blanche, avec l'intention de nous mettre d'accord sur une politique en ce qui concerne la construction de colonies", a dit M. Netanyahu au début d'un conseil des ministres, selon des propos rapportés par ses services.
"Nous mettre d'accord, cela veut dire: nous, pas seulement la partie américaine", a-t-il ajouté, avant de recevoir pour la deuxième fois en quatre jours Jason Greenblatt, représentant spécial pour les négociations internationales du président Trump.
Une grande partie de la communauté internationale considère la colonisation comme faisant obstacle à la paix entre Israéliens et Palestiniens. La colonisation, c'est-à-dire la construction par Israël d'habitations civiles sur des territoires qu'il occupe, est illégale au regard du droit international.
La question a constitué un motif de vive discorde entre le gouvernement israélien et l'administration Obama. Une partie de la droite a vu dans l'avènement de M. Trump une chance d'accélérer la colonisation.
Dans la foulée immédiate de l'investiture de M. Trump, Israël a procédé à cinq annonces de colonisation portant sur plus de 6.000 nouveaux logements en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, annexée et occupée.
Le gouvernement a aussi annoncé une nouvelle colonie pour reloger les habitants d'Amona, une colonie de Cisjordanie démolie en février sur décision de la justice israélienne. Une telle colonie serait la première impulsée par le gouvernement depuis plus de 20 ans, selon l'organisation la Paix maintenant.
"Aux habitants d'Amona, je redis ceci: je vous ai promis de vous construire une nouvelle communauté, et je tiendrai cet engagement", a dit M. Netanyahu jeudi.
La nouvelle administration américaine a mis deux semaines avant de réfréner publiquement les ardeurs israéliennes. Elle a depuis signalé qu'Israël ne disposait pas d'un chèque en blanc pour la colonisation.
Avec AFP