Ces émeutes, les pires qu'ait connu le pays, visaient à "paralyser l'économie" et "affaiblir gravement" la démocratie, a déclaré M. Ramaphosa devant une mission d'enquête ad hoc de la Commission sud-africaine des droits de l'Homme. Il a regretté la "trahison" et le "cynisme" de ceux qui ont "comploté pour détruire ce pays".
En juillet, le pays avait été secoué par une vague d'émeutes et de pillages, à l'origine causés par l'incarcération de l'ex-président Jacob Zuma. Les destructions occasionnées par ces troubles ont été évalués à plus de trois milliards d'euros. M. Ramaphosa a promis à plusieurs reprises que les cerveaux seraient poursuivis, mais aucune condamnation n'a été prononcée à ce jour. Selon la police, huit personnes ont seulement brièvement comparu devant la justice.
"L'identité de ces personnes et les motifs de leurs actions font l'objet d'enquêtes et de procédures judiciaires en cours", a dit le chef de l'Etat au début de son audition par la Commission. Le gouvernement avait déployé environ 25.000 soldats après les violences. Un rapport publié en février a pointé des services de police dépassés et un renseignement défaillant.
Dans la foulées des émeutes, M. Ramaphosa a supprimé le ministère de la Sécurité d'Etat et placé les services de renseignement sous son autorité directe. Le chef de la police sud-africaine, le général Khehla Sitole, a également été démis de ses fonctions en février.
Lire aussi : L'Afrique du Sud sur le terrain glissant de la neutralité vis-à-vis de Moscou et Kiev