Côte d’Ivoire : le nouveau gouvernement diversement apprécié

Un marchand de portraits du président Ouattara à Abidjan

Au lendemain de l’annonce de la composition du nouveau gouvernement « de transition », selon les termes du président Ouattara, les réactions ne se sont pas fait attendre. Hormis l’absence totale de membres du Front Populaire Ivoirien, l’ex-parti au pouvoir, qui demande la libération de Laurent Gabgbo, certains observateurs qualifient cette formation de « gouvernement de récompense » en attendant les élections législatives.

Sur 36 membres, 26 nouveaux ministres ont été nommés, dont seulement 5 femmes, ce qui contrarie notamment la société civile.

Patrick Ngouan, président de la Convention de la société civiles juge le nombre de ministres élevé « vu la situation de difficulté financière de l’Etat, des dégradations des finances publiques. » Selon lui, il faut allouer « les maigres ressources de l’Etat à des dépenses essentielles. » M. Ngouan déplore également le non respect de la parité 50/50 dans la répartition des portefeuilles entre hommes et femmes.

Pour Mme Jeanne Aloko, le président Ouattara « récompense ses militants. »
Par ailleurs, Human Rights Watch indique dans un communiqué qu’au moins 149 partisans réels ou supposés de l'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo ont été tués par les forces du président Alassane Ouattara depuis la mi-avril.