Le footballeur brésilien, ses parents, le président du FC Barcelone Josep Maria Bartomeu et son prédécesseur à la tête du club, Sandro Rosell, sont en attente de procès en Espagne, pour le présumé délit de "corruption" lors du recrutement de Neymar par le Barça en 2013.
Bartomeu, Rosell et le Barça devront en outre répondre du délit d'"escroquerie", tout comme l'ancien club de Neymar au Brésil, Santos, et son ex-président, Odilio Rodrigues Filho.
L'affaire avait été déclenchée par une plainte du groupe brésilien DIS, ancien détenteur d'une partie des droits du joueur, s'estimant lésé dans l'opération.
Lire aussi : L'ex-président du Barça interpellé pour blanchimentLe juge José María Vázquez Honrubia a considéré mercredi que selon l'accusation présentée par DIS pour "corruption dans les affaires" et "escroquerie", "la peine pouvant être imposée en principe (à Neymar) pourrait être de quatre à six ans", selon une ordonnance.
La peine encourue étant supérieure à cinq ans, le juge considère que ce sont trois juges qui devront présider le procès du footballeur. Il a donc saisi la chambre pénale de l'Audience nationale, juridiction réservée aux cas ayant une importance nationale ou internationale.
Dans la pratique, sa décision retarde encore davantage l'éventuel procès. En mai 2017, la justice espagnole avait conclu que Neymar devait être jugé mais aucune date de procès n'avait encore été fixée.
Dans un premier temps, le FC Barcelone avait chiffré officiellement le transfert de Neymar à 57,1 milllions d'euros - 40 millions pour la famille de Neymar et 17,1 pour Santos - mais la justice espagnole a calculé qu'il avait été au moins de 83 millions d'euros.
Lire aussi : Le recrutement en 2013 de Neymar a coûté au Barça 200 millions d'eurosDIS, qui avait touché 6,8 millions d'euros sur les 17,1 reçus par Santos, a estimé que le Barça et Neymar s'étaient alliés pour cacher le véritable montant du faramineux transfert.
Le parquet a réclamé une peine de deux ans d'emprisonnement à l'encontre de Neymar qui, dans sa déposition devant le juge, avait plaidé qu'il ne faisait que jouer au foot et accordait une confiance aveugle à son père, également son agent.