Les manifestants réclamaient, selon les leaders communautaires, de meilleures retombées économiques pour les habitants de la région.
Ils demandent davantage d'emplois pour la population locale.
"Nos concitoyens sont des travailleurs de seconde zone sur leurs propres terres", explique Collins Edema, président de l'Association des diplômés d'Itsekiri, contacté par l'AFP.
Selon un leader communautaire, Ofe Nene, "400 manifestants" étaient mercredi après-midi à l'intérieur du parc Chevron, tandis que des centaines d'autres étaient à l'extérieur des barrières.
"Nous sommes là depuis hier, et nous y resterons jusqu'à ce que Chevron réponde à nos demandes", a assuré M. Nene.
Les employés de Chevron ont été évacués par les airs, selon un membre de la sécurité.
"Un avion a atterri il y a 40 minutes. L'évacuation des employés gradés se poursuit", a-t-il indiqué en début d'après-midi. "Plus tôt dans la journée, d'autres employés ont été évacués par hélicoptère."
Chevron, contacté par l'AFP mercredi soir, a assuré que leur service de communication allait "revenir" sur l'affaire, sans donner plus de détails.
Le village d'Ugborodo est en conflit avec Chevron depuis des années. Leurs revendications - encourager l'emploi local, développer des projets de développement, lutter contre la pollution- n'ont pas été entendues selon les riverains.
En 2002, des centaines de femmes d'Ugborodo ont organisé une manifestation pacifique qui s'est prolongée sur plusieurs jours.
Ces mouvements communautaires sont fréquents dans le Delta, d'où la première puissance du continent tire la quasi-totalité de son pétrole. Les compagnies pétrolières doivent également faire face à des attaques à répétitions sur les oléoducs par des groupes armés.
La violence des attaques s'est intensifiée depuis février, après quelques années de répit, alors qu'un nouveau groupe aux volontés séparatistes, les Vengeurs du Delta du Niger (NDA), font régulièrement exploser des plateformes et des pipelines stratégiques pour le Nigeria, causant une forte diminution de sa production.
Avec AFP