"Nous enquêtons sur des informations concernant une attaque de notre oléoduc dans le delta du Niger", a déclaré à l'AFP le porte-parole de SPDC, Precious Okolobo, sans donner plus de détails.
Les NDA, un nouveau groupe rebelle séparatiste qui multiplie les attaques sur les plateformes off-shore et les oléoducs depuis le début de l'année, a posté ce message sur son compte Twitter: "à 03h00 locales aujourd'hui (02h00 GMT vendredi, NDLR), @NDAvengers ont mené une attaque à l'explosif sur la ligne d'exportation Forcados 48".
En février, les NDA ont mené une attaque sophistiquée de l'oléoduc sous-marin Forcados de Shell, qui avait nécessité des plongeurs professionnels.
Shell avait alors dû déclarer la "force majeure" sur les exportations de brut du terminal de Forcados. Ces mesures entraînent une baisse de la production.
Selon les NDA, cette nouvelle attaque présumée a été menée car le groupe Shell a passé outre les "injonctions" du groupe rebelle à ne pas réparer l'oléoduc Forcados.
En outre, l'armée nigériane a affirmé jeudi que six personnes, dont deux soldats, avaient trouvé la mort dans l'attaque mercredi vers 17H50 (16H50 GMT), dans la région de Warri, dans l'Etat de Delta, d'un bateau appartenant à la compagnie pétrolière nationale NNPC dans cette même région du delta du Niger. Les NDA ont démenti toute implication dans cet incident.
Les NDA ont également affirmé avoir attaqué mercredi deux autres oléoducs dans l'Etat de Bayelsa, et menacé de paralyser complètement la production pétrolière du Nigeria si leurs demandes n'étaient pas satisfaites.
Les NDA visent sciemment des zones de production stratégiques. Leurs attaques ont contribué au recul de la production de pétrole, passée de 2,2 millions à 1,4 million de barils par jour, selon les autorités, son plus bas niveau depuis les années 1990.
Ce recul, doublé de la chute mondiale des cours du brut, fragilise les finances du Nigeria qui tire 70% de ses revenus de l'or noir.
Avec AFP