A quelques jours du second tour de la présidentielle du 20 mars, l'ambiance est morose sur le terrain.
La seule ambiance de campagne que nous avons pu apercevoir jusqu'à présent ici à Niamey, ce sont des notes de musique au siège de campagne de Mahamadou Issoufou, le président sortant.
A l’entrée du bâtiment, sous un soleil de plomb, un vendeur de gadgets discute avec un client, quelques militants s’affairent dans les couloirs. Pas grand monde. Mais à en croire le directeur de campagne de la coalition au pouvoir Amadou Ouhoumoudou, tout se déroule bien.
Aucune animation particulière non plus dans le QG de l’opposition. Réunie au sein de la COPA 2016, elle a appelé au boycott du scrutin. Mais son candidat Hama Amadou, en prison depuis mi-novembre et qui devait être évacué mardi soir à Paris,n’a pas retiré sa candidature.
Khalilou Tahirou, membre du bureau politique du Moden Fa-Lumana, le parti de Hama Amadou, assure que l’élection de dimanche sera un non-évènement.
L’opposition dénonce la fraude, le non respect des règles du jeu démocratique par les institutions de l’Etat, mais surtout cet arrestation de son champion, Hama Amadou qui, à ses yeux est un prisonnier politique.
Une thèse que réfute le camp présidentiel.
Le Niger se prépare sans tambour, à aller aux urnes dimanche, pour une élection qui fait déjà beaucoup du bruit.
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