Le chef de l'Etat sortant Mahamadou Issoufou, qui brigue un deuxième quinquennat, était toujours largement en tête vendredi de la présidentielle au Niger mais semblait s'éloigner d'une victoire dès le premier tour, selon des résultats portant sur 86% des suffrages.
Les résultats publiés par la Commission électorale nationale indépendante (Céni), portant sur 6,5 millions des 7,5 millions d'inscrits, créditent M. Issoufou de 47,14% des voix.
Le président sortant, âgé de 63 ans, devance deux anciens Premiers ministres, Hama Amadou (19,23%) et Seini Oumarou (11,05%). L'ancien président Mahamame Ousmane arrive quatrième à 6,09%.
Le taux de participation, selon cette comptabilisation partielle portant sur 253 des 308 communes, s'élève à 67,23%.
L'annonce définitive des résultats devrait avoir lieu à 17h00 (16h00 GMT), selon la Céni.
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M. Issoufou, qui avait été crédité de plus de 50% lors de certains dépouillements partiels, voit son score redescendre depuis jeudi soir où il frôlait la barre des 50%.
"On attend. On sera autour des 50%, soit juste en desous, soit juste au-dessus. On espère être au-dessus", a affirmé vendredi à l'AFP le ministre de l'Intérieur Hassoumi Massaoudou, qui s'est affirmé une nouvelle fois "serein" quand à l'attitude de l'opposition.
Le camp du président Issoufou, qui s'était promis d'être réélu dès le premier tour, compte notamment sur l'arrivée des résultats de son fief électoral de Tahoua (ouest) ainsi que de ceux d'Agadez (nord), pour réaliser cet objectif.
L'opposition a déjà accusé le pouvoir de fraude et annoncé qu'elle ne reconnaîtrait pas les résultats.
La coalition des partis d'opposition COPA 2016 a notamment déclaré jeudi qu'elle "se réserve le droit de rejeter l'intégralité des résultats grotesques tels que fabriqués et diffusés par la Céni", selon un communiqué lui par un de ses représentants, Salatou Ousseini.
Les électeurs devaient choisir entre 15 candidats lors du scrutin présidentiel couplé à des législatives au terme d'une campagne tendue.
Le vote s'est déroulé sur deux jours, dimanche et lundi, en raison d'importants retards dus notamment à des problèmes de logistique.
Avec AFP