Niger/présidentielle: fichier électoral "fiable" selon l'OIF

Le Président du Niger Issoufou Mahamadou arrivant au sommet sur la migration à Valletta, Malta, Nov. 12, 2015.

Les experts de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) ont cependant "recommandé" la "radiation" de plus de 16.000 mineurs et de 25.000 personnes "doublement inscrites".

L'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) a estimé lundi que le fichier électoral du Niger en vue de la présidentielle du 21 février était "fiable sous réserve" de la suppression de plusieurs centaines de mineurs et de bureaux de vote illégaux.

"Le fichier électoral du Niger est fiable sous réserve de la mise en oeuvre immédiate de (nos) recommandations", a déclaré le général malien Siaka Sangaré, le chef de la mission des experts de l'OIF qui a audité le fichier contesté pendant une semaine, à la demande de la Commission électorale nationale indépendante (Céni).

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Le général Siaka Sangaré au micro d'Abdoul-Razak Idrissa à Niamey

L'opposition exigeait sa vérification par l'OIF, comme en 2010.

L'OIF a remis officiellement lundi après-midi le rapport de son audit à la Céni, en présence d'officiels nigériens, des représentants des partis politiques et de diplomates étrangers.

Les experts de l'OIF ont notamment "recommandé" la "radiation" de plus de 16.000 mineurs et de 25.000 personnes "doublement inscrites", sur un total de 7,5 millions d'électeurs, ainsi que "la suppression" de 323 bureaux de vote "qui ne contiennent aucun électeur", a précisé le général Sangaré.

Les experts ont aussi préconisé la "reprise" de la numérotation des bureaux de vote et la publication sur internet des listes électorales.

"Nos résultats ont été validés par l'opposition, le pouvoir, la société civile et les partis non affiliés (...) il suffit tout simplement de corriger ces anomalies pour qu'on ait un fichier fiable et permettant de tenir des élections transparentes en 2016", a affirmé le général Sangaré.

Cette expertise a été saluée à la fois par la majorité et le pouvoir.

"Tout le monde est réconforté par le travail qui a été fait, nous sommes confiants et nous allons enfin pouvoir aller vers des élections transparentes", s'est félicité Ousseïni Salatou, le porte-parole de l'opposition.

"Il y a moins de 1% des électeurs qui seront supprimés, ce n'est pas un problème, l'essentiel est que tout le monde se mette d'accord", a commenté Alkassoum Indatou, le porte-parole de la majorité.

Une dizaine de prétendants à la présidentielle du 21 février ont déposé leur dossier de candidature à la date limite de dépôt fixée au 2 janvier.

L'OIF a décidé de maintenir à Niamey un de ses experts pour "aider" la Céni à la "correction des anomalies" décelées, a précisé le général Sangaré. "Dans le contexte de déficit de confiance, il est important que ces anomalies soient corrigées", a-t-il estimé.

Avec AFP