Niger/présidentielle: une dizaine de candidatures déposées

Le Président Mahamadou Issoufou du Niger arrive à un sommet sur les migrations à La Valette, à Malte, le 12 nov 2015.

La presse locale évoque jusqu'à 16 candidatures.

Une dizaine de candidats à la présidentielle du 21 février au Niger, dont plusieurs favoris, ont déposé leur dossier de candidature à la date limite de dépôt fixée au 2 janvier, a appris dimanche l'AFP de sources concordantes.

Le président sortant Mahamadou Issoufou, élu en 2011, le chef de file de l'opposition Seïni Oumarou, l'ancien président Mahamane Ousmane et l'ex-président du Parlement Hama Amadou, écroué depuis mi-novembre dans l'affaire dite des "bébés trafiqués", ont déposé leur dossier, ont confirmé leurs partis respectifs.

Au total une dizaine de candidats ont déposé leurs dossiers, selon une source proche du dossier. La presse locale évoque jusqu'à 16 candidatures.

Les dossiers sont d'abord réceptionnés par le ministère de l'Intérieur qui doit les transmettre à la Cour constitutionnelle pour validation, avant le scrutin du 21 février.

M. Issoufou, M. Oumarou, M. Amadou et M. Ousmane dominent la vie politique du pays depuis des années. Ils avaient déjà constitué le quarté du premier tour du scrutin en 2011.

Plusieurs autres personnalités, dont l'ancien ministre du Plan Amadou Boubacar Cissé, l'ex-Premier ministre Cheiffou Amadou ou Abdou Labo, ex-ministre de l'Agriculture, ont également déposé leur candidature.

Deux des candidats déclarés, Hama Amadou et Abdou Labo, sont impliqués dans une affaire présumée de trafic de bébés avec le Nigeria.

M. Labo avait été incarcéré en août 2014 dans le cadre de cette affaire, avant d'être remis en liberté provisoire.

Hama Amadou, opposant au président Issoufou, est écroué depuis le 14 novembre dans une prison au nord de Niamey. La justice nigérienne doit se prononcer le 11 janvier sur une nouvelle demande de liberté provisoire de M. Amadou.

L'opposant a toujours dénoncé un "dossier politique" visant à "l'écarter de la présidentielle", alors que le gouvernement parle d'un "dossier de droit commun".

L'Organisation internationale de la francophonie (OIF) doit achever cette semaine "le contrôle" du fichier électoral du pays, réclamé par l'opposition.

Avec AFP