Un mort et au moins 30 personnes coincées sous terre après l'effondrement d'une mine au Nigeria

Le nombre exact de mineurs piégés n’est pas connu et les secours n’ont pas pu se rendre sur place en raison de l’insécurité qui règne dans le district de Shiroro.

L'effondrement d'une mine dans le centre du Nigeria dû à des pluies torrentielles a fait au moins un mort et bloque depuis quatre jours 30 mineurs sous terre, a déclaré à l’AFP mercredi un responsable des services de secours de la région.

Dimanche soir, des dizaines de personnes employées par une société minière locale travaillaient dans une immense mine dans le village de Galkogo, dans le district de Shiroro, au moment de l'effondrement, a indiqué Abdullahi Baba Ara, responsable de l’agence nigériane des secours (SEMA) de l'Etat du Niger.

"D'après les informations dont nous disposons, plus de 30 mineurs sont coincés dans la mine qui s'est effondrée sur eux alors qu'ils travaillaient à l'intérieur", a déclaré M. Ara.

"Il a été établi qu'une personne était morte et que six personnes grièvement blessées ont été secourues" a indiqué la SEMA dans un communiqué. Selon Abdullahi Baba Ara, plusieurs métaux importants sont extraits dans la région comme l'or, le tantale et le lithium. Le nombre exact de mineurs piégés n’est pas connu dans l’immédiat, et les secours n’ont pas pu se rendre dans la zone de l’effondrement en raison de l’insécurité qui règne dans le district de Shiroro.

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"Nous avions prévu d'aller dans la zone, mais les forces de sécurité nous ont demandé de ne pas le faire en raison de l'insécurité due à la présence de groupes armés", a expliqué Abdullahi Baba Ara. Shiroro est l'un des nombreux districts de l'État du Niger terrorisés par des groupes armés qui attaquent les villages isolés, pillent et incendient des maisons, et kidnappent les habitants contre des rançons.

Pour diverses raisons de sécurité, le gouvernement de l'Etat du Niger a interdit l’exploitation des mines dans les districts de Shiroro, Munya et Rafi. Les autorités locales craignent particulièrement que les ressources minières soient accaparées par les groupes armés. Mais dans cet État où l’orpaillage est l'une des seules ressources pour les habitants, de nombreux sites miniers continuent de fonctionner, malgré les mises en garde et les interdictions.