Nigéria : la mise en cause de la candidature de l’opposant Buhari renvoyé à l’après la présidentielle

Muhammadu Buhari, l'opposant candidat à l'élection présidentielle du 28 mars au Nigéria

La décision a été annoncée mercredi par la justice nigériane en réponse à la plainte d’un particulier qui accuse l'ex-général de l’armée nigériane d'avoir menti sous serment devant la Commission électorale indépendante au sujet de ses diplômes.

Le juge Ademola Adeniyi a déclaré devant la Haute Cour fédérale d'Abuja, la capitale, que l'affaire a été ajournée au 22 et 23 avril 2015.

Le parti de l’ex-général Muhammadu Buhari, le Congrès progressiste (APC) avait dénoncé cette semaine ce recours en justice comme une manigance du parti au pouvoir visant à disqualifier le principal rival du président Goodluck Jonathan juste avant le scrutin.

L’opposant Buhari a été dénoncé par un particulier qui l’accuse de ne pas avoir les diplômes requis pour se présenter à l'élection présidentielle et d'avoir menti sous serment devant la Commission électorale indépendante (INEC) en assurant que l'armée était en possession de ses diplômes.

Masi, l'avocat de M. Buhari, Akin Olujinmi, s'est félicité de l’ajournement. Il croit qu’il permettrait de soulager "la pression" qui pesait sur l'INEC à trois jours de l'élection.

M. Ozekhome a cependant appelé les supporters de M. Buhari à ne pas de réjouir trop vite, la décision de la Haute Cour pouvant encore invalider les résultats du vote.

"Dans le cas, par exemple, où M. Buhari remporte l'élection (...) quand la Cour donnera ses conclusions sur cette affaire, si elle découvre qu'il n'avait pas les diplômes requis (...) la Cour devra simplement le disqualifier", a-t-il déclaré à la presse.

Selon la loi nigériane, il faut avoir terminé ses études secondaires pour pouvoir se présenter à la présidentielle.

La question du diplôme de M. Buhari n'a jamais été soulevée lors de ses trois précédentes candidatures, en 2003, 2007 et 2011.

L'élection de samedi s'annonce comme la plus serrée au Nigeria depuis la fin des dictatures militaires, en 1999. Le Parti démocratique populaire (PDP) de M. Jonathan, au pouvoir depuis cette date, pourrait perdre la main face à une opposition plus unie que dans le passé.

(L’information traitée ici provient de l’AFP).