L'Unité de réponse aux plaintes (CRU), lancée vendredi dernier, va "utiliser les technologies dernier cri pour lutter contre le crime et enquêter sur les plaintes des citoyens", a déclaré Abayomi Sogunle à la radio Nigeria Info.
"La CRU s'occupera des plaintes concernant la mauvaise conduite de la police", a-t-il ajouté, expliquant que cette unité serait "une chaîne de communication entre la police et la communauté nigériane" et ses prérogatives seront traduites dans les langues locales du pays pour atteindre l'audience la plus large.
Le public souhaitant dénoncer des abus policiers peuvent déposer plainte par téléphone, par courriel, sur les réseaux sociaux Twitter, Facebook et WhatsApp ou directement auprès de l'inspection générale de la police.
Si l'enquête confirme les abus, "une sanction disciplinaire sera prise contre le policier concerné et le plaignant sera averti de cette sanction", a expliqué M. Sogunle.
Selon le porte-parole, la CRU, qui sera joignable 24 heures sur 24, s'assurera que "tout le monde (dans la police) fait ce qu'on attend de lui".
La police du Nigeria est régulièrement critiquée pour son impolitesse, son manque d'entraînement et de matériel. Les policiers sont aussi accusés d'accepter des pots-de-vin et de se livrer à des violations des droits de l'Homme.
En septembre 2014, un rapport d'Amnesty International affirmait que la torture était devenue si généralisée dans le système judiciaire nigérian que certains commissariats de police avaient leur propre spécialiste.
Le président Muhammadu Buhari, qui a pris ses fonctions le 29 mai, s'est lancé dans une vaste campagne contre la corruption et l'insécurité, qui pourrait entraîner une refonte des services de police.
Avec AFP.