Le gouvernement nigérian devait rencontrer lundi les principaux syndicats pour tenter d'enrayer un appel à la grève nationale illimitée lancé pour protester contre la hausse de 67% du prix de l'essence à la pompe, a indiqué le ministère nigérian du Travail.
La rencontre entre des responsables du gouvernement, le Nigeria Labour Congress (NLC) et le Trade Union Congress (TUC), les deux principaux syndicats nationaux, devait commencer à Abuja, à 15H00 (14H00 GMT), a précisé à l'AFP Samuel Olowookere, le porte-parole du ministère du Travail.
NLC et TUC ont appelé à une grève nationale illimitée à compter de mercredi, jusqu'à ce que le prix de l'essence à la pompe, 145 nairas (0,64 euro) le litre, soit abaissé à 86,50 nairas (0,38 euro).
Administrations, aéroports, ports, banques, magasins et marchés devraient être affectés par le mouvement de grève si les négociations échouent, ont prévenu les syndicats, qui ont conseillé à la population de faire des provisions.
Le Nigeria, première puissance économique du continent, traverse une grave crise économique et financière causée par la chute mondiale des cours de pétrole, principale source de revenus de l'Etat et de réserves en devises.
Le bureau nigérian de statistiques a annoncé lundi une inflation de 13,7% en avril, contre 12,8% en mars.
Le gouvernement a pris la décision, la semaine dernière, d'augmenter le prix de l'essence et de déréguler l'importation de carburant, afin de mettre fin aux pénuries d'essence causées par le manque de réserves en devises étrangères.