Selon ces sources, les militaires nigérians ont lancé la semaine dernière une offensive terrestre et aérienne pour déloger les jihadistes de plusieurs villages situés le long de la rivière Yezaram. Dépassés, les combattants se sont alors jetés dans la rivière dans l'espoir de fuir, mais beaucoup sont morts noyés.
Lire aussi : Des pêcheurs tués par Boko Haram sur le Lac TchadLa rivière Yezaram se situe dans l'Etat du Borno, près de la forêt de Sambisa, principal repaire de Boko Haram et du groupe Etat islamique en Afrique de l'Ouest (Iswap). Jeudi et vendredi, "plus de 100 terroristes sont morts, la plupart par noyade en essayant de traverser la rivière agitée", a affirmé un officier militaire de haut-rang.
"Nos soldats ont pulvérisé les terroristes avec des attaques aériennes et terrestres, les forçant à abandonner leurs positions", a ajouté l'officier sous couvert d'anonymat. Quatre militaires nigérians sont morts au cours de l'offensive, a-t-il précisé.
Les soldats, appuyés par des avions Super Tucano et des Alpha jets, ont mené "des opérations de nettoyage dans les villages de Busuwwa, Malum Fatari, Dagangari, Galtawa et Baram Kamaa", a déclaré Bukar Grema, membre d'une milice "anti-jihadiste".
"La majorité des combattants de Boko Haram se sont noyés dans la rivière et leurs corps gonflés ont été retrouvés flottant à la surface samedi", a ajouté M. Grema. "Plus de 100 d'entre eux ont été récupérés et enterrés par nos hommes." Deux résidents ont confirmé ses dires.
La plupart des corps ont été retrouvés à Busuwwa, à 15km de la forêt de Sambisa, a précisé à l'AFP, Bunu Ibrahim, un résident.
Le ministre nigérian de la Défense, Bashir Salihi Magashi, a déclaré lundi aux journalistes qu'il y avait eu des opérations terrestres et aériennes massives contre les jihadistes la semaine dernière, mais n'a pas donné de bilan précis.
Le conflit démarré il y a 13 ans dans le nord-est du Nigeria entre les autorités et les jihadistes a coûté la vie à 40.000 personnes et en a poussé deux millions d'autres à fuir leur foyer, selon l'ONU.