Nigeria : une kamikaze abattue avant d’avoir actionné son engin explosif

Des passants rassemblés sur le site d'un attentat-suicide à maiduguri (Archives)

Des gardes de sécurité lui ont demandé de se soumettre à un contrôle, mais elle a poursuivi sa route avec son sac en bandoulière malgré les avertissements.

Des soldats ont abattu dimanche une kamikaze, avant qu'elle ne se fasse exploser, devant une base militaire de Maiduguri, fief historique des islamistes de Boko Haram dans le nord-est du Nigeria, ont rapporté un responsable militaire et un milicien.

Dimanche matin, la kamikaze s'est approchée de la caserne de Maimalari, la principale caserne militaire de la ville, et s'est dirigée vers l'entrée. Des gardes de sécurité lui ont demandé de se soumettre à un contrôle, mais elle a poursuivi sa route avec son sac en bandoulière malgré les avertissements, a expliqué le milicien. "Un des soldats a ouvert le feu sur la femme et le sac à main a explosé, la pulvérisant", a-t-il dit.

Aucune autre victime n'a été recensée dans ce qu'un officier de Maiduguri a qualifié de "tentative d'attentat-suicide des terroristes de Boko Haram".

Le groupe islamiste armé a multiplié les attaques à Maiduguri au cours des derniers mois. Rien que cette semaine, 37 personnes ont été tuées dans la capitale de l'Etat de Borno dans des attentats-suicides attribués à Boko Haram.

Les islamistes ont été chassés en début d'année de villes du nord-est du Nigeria dont ils avaient pris le contrôle mais ils ont depuis multiplié les attentats-suicides. Sur six actes de ce type commis depuis début octobre dans le pays, quatre se sont produits à Maiduguri, faisant 48 morts et une centaine de blessés.

Un policier passant des personnes déplacées par les attaques à Maiduguri (Archives)

L'officier qui parlait sous couvert d'anonymat a estimé que le recours à des bombes humaines dénotait une certaine faiblesse des insurgés après la contre-offensive de l'armée nigériane et de ses alliés régionaux.

Boko Haram a également étendu ses actions aux pays voisins, Tchad, Cameroun et Niger. Les États-Unis ont annoncé cette semaine le déploiement en cours de 300 hommes au Cameroun pour contribuer à la contre-insurrection, notamment en matière de renseignement.

(Avec AFP)