Après une nouvelle phase de primaires aux Etats-Unis mardi soir, 185 femmes ont été désignées candidates pour décrocher un siège à la Chambre des représentants à Washington lors des élections législatives.
"C'est officiel", s'est réjoui le centre d'études spécialisé Center for American Women and Politics (CAWP), "nous avons battu le record de femmes nommées sous la bannière de grands partis pour la Chambre", qui était jusqu'ici de 167.
"Autre record: 2018 compte le plus de femmes nommées pour les élections à des postes de gouverneur" avec au moins onze candidates après les primaires de mardi, a ajouté l'organisme indépendant sur Twitter. "Le précédent record, établi pour la première fois en 1994, était de 10."
Dès le 1er juin, le record avait été battu pour les candidates au Sénat américain, avec 42 femmes --24 démocrates et 18 républicaines-- contre 40, le précédent maximum, en 2016, toujours selon le CAWP.
"Les femmes n'ont pas seulement battu le record de candidatures au Sénat américain cette année. Elles sont en plus en lice dans certaines des courses les plus serrées de ce cycle" électoral, écrivait alors la directrice du CAWP, Debbie Walsh.
Plusieurs candidates dans des courses qu'elles ont de bonnes chances de remporter sont en outre issues de minorités encore sous-représentées au Congrès américain. Parmi elles, la démocrate Rashida Tlaib, choisie mardi dans le Michigan, pourrait être la ou l'une des premières femmes musulmanes à entrer à la Chambre.
Plusieurs Amérindiennes sont également en lice. "Aucune femme amérindienne n'a jamais été élue au Congrès américain", souligne le CAWP.
Cette vague de candidates survient au cœur de la présidence de Donald Trump, qui avait été accueilli à la Maison Blanche par une manifestation historique de défense des droits des femmes, la Women's March, en janvier 2017. Elle ponctue également plusieurs mois tourmentés par les accusations en cascade de harcèlement et de viol contre des personnalités.
Avec AFP