Nord du Nigeria: 15 personnes tuées par des hommes armés

Un pick-up militaire arrive à l'université de Greenfield après que des hommes armés ont enlevé des étudiants à Kaduna, au Nigeria, le 21 avril 2021.

Quinze personnes ont été tuées vendredi par des hommes armés au cours de plusieurs attaques séparées dans l'Etat de Kaduna (nord-ouest du Nigeria), a déclaré un responsable gouvernemental.

Des gangs criminels connus localement sous le nom de "bandits" opèrent dans le nord-ouest et le centre du Nigeria, où ils terrorisent la population, attaquent des villages, volent du bétail, kidnappent des habitants contre rançon et incendient des maisons après les avoir pillées.

Les assaillants ont mené des attaques contre quatre villages situés dans trois districts différents, tuant 15 personnes et en blessant plusieurs autres, a déclaré Samuel Aruwan, responsable aux affaires intérieures de l'Etat de Kaduna, dans un communiqué.

Il a ajouté que les agresseurs avaient attaqué le village de Rafin Sarki, situé dans le district de Giwa, où ils ont tué 11 habitants, dont une femme.

Deux personnes ont été tuées et plusieurs blessées dans des attaques menées contre les villages de Cibiya et Karamai, situés dans le district de Kajuru, a déclaré ce responsable, ajoutant que deux autres personnes ont été tuées dans le village de Damari, dans le district de Birnin Gwari.

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"Le gouvernement a engagé les forces de sécurité" après ces attaques "et sur d'autres fronts", a-t-il déclaré. Kaduna est l'un des Etats les plus touchés par les "bandits" dans le nord du Nigeria.

Cette situation est aggravée par des affrontements parfois meurtriers entre éleveurs de bétail nomades et agriculteurs locaux au sujet des droits de pâturage et d'eau, qui ont pris des dimensions ethniques et religieuses.

Le président nigérian Muhammadu Buhari est soumis à d'intenses pressions pour mettre fin aux violences avant de quitter ses fonctions l'année prochaine à l'issue d'un mandat de huit ans.

Les "bandits", qualifiés de "terroristes" par le gouvernement fédéral, sont motivés par l'appât du gain. Mais des analystes s'inquiètent de liens grandissants avec les groupes jihadistes du Nord-Est, qui y mènent une insurrection depuis 13 ans.