Nouveaux raids aériens en Syrie de la France

Un Mirage 2000, avion de chasse de l'armée française

Un camp d'entraînement du groupe Etat islamique a été détruit à Raqa dans de nouveaux raids lancés par l’aviation française et américaine.

Ces raids lancés après que l’EI a revendiqué les attentats sanglants de vendredi à Paris, visent des infrastructures du groupe État islamique (EI) à Raqa et une centaine de camions-citernes servant au trafic de pétrole.

La France a prévenu ce weekend qu'elle serait "impitoyable" dans la "guerre" contre l'EI après la révendication du groupe jihadiste.

Le ministère français de la Défense a annoncé que dix chasseurs-bombardiers Rafale et Mirage 2000 avaient largué 20 bombes dimanche soir dans le nord de la Syrie, détruisant un poste de commandement et un camp d'entraînement de l'EI.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), "il y a eu au moins 36 explosions dans la nuit à Raqa, certaines causées par des frappes aériennes, d'autres par des explosifs".

"Les explosions ont secoué la cité entière. Il y a eu des raids au nord et au sud de Raqa", a précisé Rami Abdel Rahmane, le directeur de l'OSDH, qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie. Parmi les cibles visées, figure la "brigade 17", un camp d'entraînement incluant des dépôts d'armes.

L'état-major français a précisé que le premier objectif était un site situé à 6 km au sud de Raqa et "utilisé par l'EI comme poste de commandement, centre de recrutement jihadiste et dépôt d'armes et de munitions".

L'objectif est "nécessaire au fonctionnement de Daech (acronyme en arabe de l'EI) et l'un des lieux à partir duquel des attaques contre notre pays sont susceptibles d'être organisées", a ajouté l'armée.

La deuxième cible, située à l'ouest, est une "infrastructure industrielle inachevée" qui "abritait un camp d'entraînement terroriste et des cellules de recrutement". "Les deux sites ont fait l'objet d'une longue observation préalable", a-t-on ajouté de même source.

Aucun bilan humain des frappes n'a été communiqué.

Avec AFP