Nouveau sommet sur la Centrafrique à N'Djaména

Le président par intérim, Michel Djotodia

Les chefs d'Etat d'Afrique centrale sont réunis au Tchad pour discuter de la crise en République centrafricaine (RCA). Le pays a sombré dans l'anarchie après que les rebelles eurent renversé le président Idriss Déby Itno en mars dernier. Le gouvernement centrafricain a nié que les dirigeants régionaux projettent de réclamer la démission du président par intérim, Michel Djotodia, lors du sommet de jeudi.

Your browser doesn’t support HTML5

Ecoutez le reportage de Francois Djekombe


Les violences intercommunautaires qui ont éclaté il y a un mois à Bangui, ont coûté la vie à plus de 1.000 personnes dans le pays et entrainé le déploiement de troupes françaises et régionales dans la capitale.

Depuis le début de la rébellion Séléka en décembre 2012, les chefs d'Etat d'Afrique centrale tentent de servir de médiateur dans la crise. Ils se sont à nouveau réunis à N'Djamena pour évaluer la situation.

Certaines agences de presse rapportent que les chefs d'Etat régionaux sont désabusés par l'ancien chef rebelle devenu président par intérim, Michel Djotodia, et pourraient exiger sa démission.

Mais le gouvernement centrafricain a démenti. Selon le porte-parole présidentiel Guy-Simplice Kodegue, le sommet vise seulement à évaluer la situation sécuritaire et politique et n’a « rien à voir » avec un changement possible de direction avant la fin de la transition.

Des élections sont attendues dans environ un an et M. Djotodia a dit qu'il ne se présentera pas. Mais selon des analystes, il faudra beaucoup plus pour sortir le pays de ce pétrin.

Roland Marchal, spécialiste de l'Afrique subsaharienne au Centre de recherche en sciences sociales de l'international (CERI), affirme que le gouvernement n'a pas fait beaucoup au cours des huit derniers mois, et que le départ de M. Djotodia ne serait pas une solution magique. Qui remplacera M. Djotodia, s’interroge l’expert. Le prochain gouvernement sera-t-il en mesure de faire davantage, de faciliter la réconciliation nationale, ce que l’administration Djotodia a été incapable de faire.

Entre-temps, la crise persiste en Centrafrique, où M. Djotodia semble incapable de maitriser l'anarchie.