Des dizaines de manifestants cagoulés ont lancé des projectiles sur la police anti-émeute, brisé des vitrines de magasins, incendié des voitures et brûlé des barricades lors d'une manifestation dans la capitale française samedi contre les violences policières.
La police a riposté par des rafales de gaz lacrymogène.
Des milliers de personnes avaient commencé à marcher pacifiquement à Paris lorsque les affrontements ont éclaté entre la police et des poches de manifestants, la plupart habillés en noir et le visage couvert. Certains ont utilisé des marteaux pour briser des pavés.
Les manifestants s’insurgent contre les violences policières et contre une proposition de loi dite de "sécurité globale", qui limite la diffusion d'images des membres des forces de l'ordre.
Un projet de loi que beaucoup considèrent comme une entrave grave aux libertés individuelles et à la liberté de la presse.
Le passage à tabac d'un Noir, le producteur de musique Michel Zecler, par plusieurs policiers fin novembre a intensifié la colère. Cet incident n’a été révélé qu’après que des images des caméras de surveillance et de téléphones portables ont circulé en ligne.
Dans un revirement en début de semaine, le parti du président Emmanuel Macron a déclaré qu'il réécrirait la portion du projet de loi qui restreint les droits de circulation des images des policiers. Mais ce n'est pas suffisant, de l’avis des manifestants.
"Nous nous dirigeons vers une limitation des libertés de plus en plus importante. Il n'y a aucune justification", a déclaré Karine, résidente de Paris
Un autre manifestant, Xavier, a déclaré "La France a cette manie de restreindre les libertés sur son territoire tout en prêchant leur importance aux autres".
Des manifestations ont aussi eu lieu dans plusieurs autres villes, notamment à Marseille, Lyon, Rennes et Lille.